Le vaisseau DART a parcouru 11 millions de kilomètres pendant 10 mois pour finalement se crasher, le 27 septembre 2022, dans l’astéroïde binaire Didymos — et plus précisément sa « lune » Dimorphos. Mais tout cela était prévu et même souhaité : il s’agissait d’un test de déviation. L’objectif est que l’humanité ne revive pas l’impact qui a décimé les dinosaures, il y a plusieurs millions d’années : en clair, il s’agit d’apprendre à dévier tout astéroïde potentiellement dangereux, au cas où.
Ce test est une première historique. La collision — qui a eu lieu à 20 000 km/h — va dorénavant être étudiée par les scientifiques afin, notamment, de conclure à une réussite ou non quant à la déviation. La tâche s’annonce délicate. D’ici à ce que les conclusions soient obtenues et diffusées, on peut en tout cas profiter d’images impressionnantes.
Depuis la première vidéo diffusée par la Nasa juste après le crash, montrant les derniers instants de DART, d’autres captations ont été publiées. On les doit à un minuscule satellite et à des télescopes terrestres.
LICIACube : des images vertigineuses de la première déviation d’astéroïde
Un tout petit satellite de 14 kilos — baptisé LICIACube — a suivi de près le vaisseau spatial DART, afin d’en observer les effets. Le 27 septembre au soir, les premières images prises par LICIACube ont été diffusées. Elles sont brutes, donc évidemment bien plus flous qu’un film hollywoodien. Mais elles n’en donnent pas moins le vertige.




Le crash de DART dans Dimorphos depuis la Terre
Ce ne sont pas les seules images publiées. Car beaucoup de télescopes établis sur Terre ont tourné leur lentille vers cet événement spatial historique. À commencer par le Virtual Telescope. « Nous avons vu en temps réel, de nos propres yeux, les effets de l’impact de la DART sur l’astéroïde Didymos, sa cible, le rendant beaucoup plus brillant, avec un énorme nuage de débris », écrivent les astronomes, en révélant la photo qu’ils ont capturée.

Le Virtual Telescope en a également produit une animation :

Le South African Astronomical Observatory a également pu enregistrer la collision, grâce aux deux astronomes Nicolas Erasmus et Amanda Sickafoose. La vidéo a été publiée sur le compte Twitter de l’observatoire :
Une capture très similaire a eu lieu aussi du côté de l’observatoire ATLAS, qui a également diffusé la vidéo sur Twitter :
En plus de l’étude à distance, une mission européenne baptisée Hera va être mobilisée sur place d’ici à 2024-2026 pour analyser les effets de la collision sur l’astéroïde. L’engin aura sur lui des outils d’analyse et des caméras.
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