Massives et complexes, les pyramides de Gizeh ne cessent de nous fasciner. Mais, les méthodes de construction utilisées durant l’Égypte antique ne sont pas encore pleinement comprises. Une nouvelle étude fait une proposition intrigante.

Les pyramides de Gizeh ne cessent de nous fasciner, encore 4 500 ans après leur construction. On sait qu’elles ont été construites pour aider les morts à s’élever, en particulier Pharaon. En revanche, la méthode de construction demeure relativement floue. N’imaginez pas qu’un ou deux échafaudages ont suffi — l’ampleur de la tâche était colossale tant les matériaux devaient être lourds, ne serait-ce qu’à transporter.

Le mystère des pyramides a d’ailleurs généré quelques théories fumeuses, comme leur création par des extraterrestres. Pendant que ce type de divagations circule abondamment sur le web, les archéologues continuent de chercher de vraies réponses scientifiques, par l’étude des lieux.

Et justement, de nouveaux travaux publiés le 29 août 2022 présentent une théorie bâtie à partir d’analyses paléoécologiques — c’est-à-dire en étudiant la configuration environnementale des lieux durant l’Égypte antique, au moment de la construction.

Le bras du Nil pouvait faciliter le transport

Pour les quatre paléontologues à l’origine de cette recherche, il faut prendre en compte l’environnement de la région. Ils ont ainsi étudié des graines fossilisées — celles-ci aident notoirement à reconstruire le paysage écologique d’une époque passée — afin de retracer 8 000 ans d’évolution du Nil.

Au nord de la Grande Puramide. // Source : Jon Bodsworth / Wikimédias / Egyptian Archives
Au nord de la Grande Puramide. // Source : Jon Bodsworth / Wikimédias / Egyptian Archives

Il se trouve qu’aux abords de Gizeh, les auteurs ont trouvé une forte abondance de graines à l’ère étudiée. Et, celles-ci sont en tous points comparables aux graminées qui bordent actuellement le Nil. Cela démontre la présence d’un cours d’eau permanent dans ce passé. Le niveau semblait particulièrement haut pendant les règnes de Khéops, Khéphren et Mykérinos — durant la construction des pyramides de Gizeh, donc.

Ces trouvailles paléoécologiques, associées par ailleurs à d’autres indices, montrent « que les anciens paysages fluviaux et le niveau élevé des rivières il y a environ 4 500 ans ont facilité la construction du complexe des pyramides de Gizeh ». Les hauts niveaux fluviaux de l’époque auraient notamment « facilité le transport des matériaux de construction vers le complexe des pyramides de Gizeh », écrivent les auteurs.

Cette étude est complémentaire d’autres travaux suggérant que les Égyptiens ont probablement mobilisé les cours d’eau (voire qu’ils en auraient créé). Alors : un bras aujourd’hui disparu du Nil a-t-il contribué à la construction des pyramides de Gizeh ? Il s’agit d’une théorie, intéressante certes, mais attention, ce n’est clairement pas un état des lieux définitif, tant la reconstitution de l’époque reste fragile.

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