Fort du succès rencontré par le phénomène Pokémon Go, le studio de développement Game Freak s’est lancé dans un nouveau spin-off mettant en scène les adorables bestioles : Pokémon Let’s Go. Le plus difficile ? Choisir entre Pikachu et Evoli, les deux mascottes de ces nouvelles versions.

Comme Pokémon Go à sa sortie, Pokémon Let’s Go se concentre sur la toute première génération de créatures, et nous invite donc à redécouvrir les 151 premiers spécimens et leur région d’origine, Kanto. Il s’agit du théâtre des événements des versions fondatrices de la saga, Rouge et Bleu, sorties il y a maintenant plus de vingt ans, et l’aventure proposée dans ces nouveaux épisodes s’en inspire d’ailleurs très largement. On incarne donc un jeune garçon qui rêve de devenir le plus grand des dresseurs, et qui aura la chance d’avoir l’éminent Professeur Chen comme mentor.

Pokémon Let’s Go

La progression dans l’aventure est tout-à-fait semblable à celle des antiques jeux Game Boy, et plus particulièrement la version Jaune, inspirée de l’animé. On croise ainsi les inoubliables Jessie et James ou encore l’infirmière Joëlle, aux côtés des personnages cultes de la première génération de jeu vidéo, comme l’arrogant Blue, petit-fils de Chen. Les nostalgiques auront donc le plaisir de retrouver l’aventure de leur enfance en version HD, avec des graphismes colorés et des modélisations particulièrement soignées.

Pokémon Jaune encore plus Jaune

Peut-on pour autant parler de simple remake de Pokémon Jaune ? Pas vraiment, car Let’s Go s’inspire en partie des spécificités de Pokémon Go. Si les affrontements ressemblent à ceux de la saga canonique expurgés de certaines mécaniques participant pourtant à leur profondeur stratégique (on pense notamment aux talents, ces capacités passives très utiles), la capture n’a rien à voir avec ce que l’on a connu jusque-là.

Exit, les combats contre les Pokémon sauvages, il faut désormais leur lancer des Poké Balls sur le nez, comme dans le jeu mobile. Cerise sur le gâteau pour l’immersion : les rencontres aléatoires ont disparu et l’on voit désormais apparaître et gambader les créatures dans les hautes herbes, ce qui donne une très agréable impression d’environnement vivant.

En résulte un titre plus accessible, qui prend également davantage le joueur par la main que dans les versions Rouge et Bleu. Là où il fallait fouiner, parler à tous les habitants et explorer un peu partout pour savoir où se rendre par la suite, Pokémon Let’s Go balise davantage la progression et en profite pour développer également le rôle de certains personnages. Des séquences inédites émaillent donc l’aventure, ce qui aidera donc le novice et égaiera un peu le connaisseur.

L’aventure, c’est l’aventure

S’il faut une vingtaine d’heures pour devenir le Maître de la Ligue, c’est-à-dire être venu à bout des huit Champions d’arène et du redoutable Conseil 4, Pokémon Let’s Go nous invite bien sûr à compléter notre Pokédex en parallèle. 153 créatures sont disponibles dans le jeu, et cela représente donc de nombreuses heures de traque. Parmi ces créatures, on compte plusieurs légendaires, dont le fabuleux Mew que l’on ne peut obtenir qu’à l’aide de la Poké Ball Plus, un accessoire en forme de Poké Ball servant de manette que l’on oubliera rapidement, autant pour la maniabilité médiocre que pour l’utilité trop limitée.

On rencontre également pour la première fois l’intrigant Meltan et son évolution Melmetal, si l’on connecte le jeu à Pokémon Go. Car oui, il est possible de relier Pokémon Let’s Go à l’appli mobile, notamment pour récupérer certaines espèces. Comme à l’accoutumée, on ne peut trouver tous les spécimens dans une même version, et il va falloir échanger soit avec l’autre version, soit les importer directement d’un compte Pokémon Go. Impossible toutefois pour les créatures de faire le chemin inverse.

Un mode coopératif frustrant

En dehors des échanges avec les joueurs de Pokémon Let’s Go, on pourra également les défier, en local ou en ligne, même si les options multijoueurs restent très sommaires. Pour la première fois toutefois, il est possible de jouer en coopération. Hélas, le second joueur ne sert pas à grand chose en dehors des affrontements : il est incapable d’interagir avec l’environnement, que ce soit les autres personnages, les objets ou encore les Pokémon. Autre problème : les combats se transforment en deux contre un à la faveur du joueur, déséquilibrant totalement la difficulté ordinairement plutôt bien dosée. Une bonne idée dans le fond, mais mal intégrée.

Pokémon Let’s Go

Côté réalisation, Pokémon Let’s Go s’en sort honorablement. Certes, il ne faut pas du tout s’attendre à des prouesses techniques, mais le titre reste mignon et agréable à l’oeil, en restant tout à fait fidèle aux jeux d’origine. On apprécie notamment le soin porté aux modélisations des créatures et à leurs animations globalement très mignonnes et réussies, surtout qu’ils peuvent désormais nous suivre comme à l’époque des versions HeartGold et SoulSilver. On peut même s’amuser à changer le style de la mascotte, de la coupe de cheveux aux vêtements en passant par les lunettes : trop mignon ! Et pour le plaisir des oreilles, toutes les musiques d’origine ont été parfaitement réorchestrées et résonnent mieux que jamais.

Pokémon Let’s Go est à 49,99 euros sur la Fnac.

Le verdict

Pokémon Let’s Go
8/10

Pokémon Let's Go

Pourvu d'une aventure fidèle à la première génération et émaillée de clins d'oeil à la série animée, Pokémon Let's Go se veut avant tout un croisement entre plusieurs influences, et parvient à mêler les références et les gameplays sans se perdre.

Plus accessible que la série canonique, cet épisode dérivé n'est pas exempt de défauts et perd quelque peu en profondeur, mais il permettra aux nouveaux venus et à tous les dresseurs qui ont déjà décroché depuis plusieurs années de renouer en douceur avec des mécaniques efficaces et amusantes.


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