On ne sait plus ce que le journaliste Tommasso Debenedetti cherche à prouver avec ses cascades virtuelles, mais quoi qu’il en soit, il parvient toujours à ses fins. Celui qui avait piégé Le Figaro en mai 2017 a annoncé la mort du réalisateur Costa-Gavras en se faisant passer pour la ministre de la culture grecque.
Le mode opératoire est exactement le même que pour la France : un compte Twitter qui reprend des éléments du vrai compte Twitter d’une personnalité publique, quelques retweets pour la forme, et une annonce fracassante. C’était Mme. Nyssen qui avait servi de piège à Debenedetti pour sa tromperie française.
Ce qui est plus impressionnant, c’est qu’un organisme de presse aussi contrôlé, respectable et généralement fiable que l’AP (Associated Press) soit tombé dans le panneau si facilement et ait publié une dépêche.
Aucune vérification n’a été faite et les journalistes qui se sont chargés d’écrire la dépêche n’ont même pas eu la présence d’esprit de vérifier si le compte appartenait bien à la ministre grecque — il aurait eu un macaron certifié, à coup sûr. Là où l’imposteur est malin, c’est qu’il profite des failles de la certification et des réseaux sociaux pour ses coups : Zorba a été nommée le 29 août 2018 au poste de ministre de la culture et n’est ni une figure connue en-dehors de Grèce, ni une personnalité présente sur Twitter.
La tromperie a été reprise dans le monde entier, notamment par le Washington Post ou France 24. Costa-Gavras, bien vivant, a démenti.
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