Avec Avatar 3 : De Feu et de Cendres, James Cameron compte bien capitaliser sur les technologies qui lui sont chères : la 3D, dont il reste un fervent admirateur malgré un manque d’appétence du public, et le HFR (High Frame Rate), qui double le taux d’images par seconde pour une fluidité accrue. Ces spécificités sont loin de faire l’unanimité : la 3D force à porter des lunettes, réduit la luminosité et peut entraîner une sensation de nausée, tandis que le HFR peut engendrer des saccades quand on passe de 24 à 48 images par seconde, selon les scènes.
James Cameron a conscience de ces quelques critiques sur ses films Avatar. Mais il a plusieurs arguments à brandir contre les détracteurs, à commencer par celui d’autorité : « Je pense que 2,3 milliards de dollars suffisent à prouver que vous avez tort » (via DiscussingFilm le 13 décembre). Avatar : La voie de l’eau a effectivement rapporté 2,3 milliards de dollars dans le monde, ce qui le place à la troisième place des plus gros succès de l’histoire (derrière Avatar et Avengers: Endgame). James Cameron n’en reste pas à cette seule performance commerciale (un argument discutable puisque succès ne rime pas avec qualité), et justifie l’utilisation de ces technologies pour des raisons techniques.

Pourquoi James Cameron adore la 3D et le HFR pour ses films Avatar
Qu’est-ce que la parallaxe ?
La parallaxe est un effet de perspective. Pour une expérience 3D, elle sert à percevoir la profondeur et le relief, en fonction de là où on se trouve.
James Cameron fait appel au HFR pour des raisons techniques, car cette fluidité accrue lui permet d’améliorer le rendu en 3D et l’expérience elle-même. Il explique ainsi : « J’aime la manière dont cela aide à fluidifier l’expérience 3D. Si on veut aller sur un terrain plus technique à ce sujet, nous avons différents neurones qui accomplissent différentes choses, mais nous avons des neurones spécifiquement dédiés à la parallaxe. Donc, quand des gens disent qu’ils ont de la fatigue oculaire quand ils regardent de la 3D, ce n’est pas de la fatigue des yeux. C’est de la fatigue du cerveau, car notre perception stéréoscopique du monde se forme dans le cortex visuel. »
Il entre un peu plus dans les détails : « Ces neurones sensibles à la parallaxe ne peuvent pas s’activer si les bords verticaux des objets sautent. Le cerveau ne sait pas traiter ça. On obtient alors un effet stroboscopique qui dégrade l’expérience 3D, et voilà pourquoi nous utilisons le HFR. Il interpole à un niveau où nous pouvons réellement traiter la 3D, ce qui élimine la fatigue cérébrale. » En bref, le HFR sert à fluidifier l’image pour éviter que les objets tressautent, ce qui permet aux neurones de mieux traiter l’information et au cerveau de moins se fatiguer. In fine, l’expérience 3D en ressort meilleure et plus appréciable.
Dernier argument de James Cameron, et pas des moindres, puisque d’ordre artistique : « J’aime ça, et ce sont mes films. »
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