Dans la légende arthurienne, Camelot est le siège du pouvoir du roi Arthur. Ce château mythique, dont la position géographique est incertaine (peut-être en Angleterre, peut-être à la pointe du Finistère), accueille non seulement la Table Ronde, mais aussi les chevaliers les plus valeureux du royaume. Dès 1200, il y est fait mention dans les écrits de Chrétien de Troyes.
Mais dans Kaamelott, il n’y a pas de Camelot. D’emblée, Alexandre Astier — le créateur de cet univers — a fait le choix d’une orthographe atypique pour évoquer le lieu de résidence du porteur d’Excalibur. Une variation qui n’est pas la première du genre — après tout, d’autres graphies de Camelot ont existé –, mais qui a souvent intrigué les fans de la série.
Il s’avère qu’une explication a finalement été donnée par Alexandre Astier lui-même, alors qu’il était en pleine promotion du deuxième film, tout juste sorti au cinéma (lire notre critique de Kaamelott : Deuxième Volet, partie 1). Il répondait aux questions d’internautes dans une interview de Konbini, le 25 octobre 2025.
L’occasion, d’ailleurs, pour l’intéressé de démentir une rumeur qui voudrait que le double « a » dans Kaamelott serait une référence aux initiales d’Alexandre Astier.
La vraie origine du nom de la série Kaamelott
En réalité, pas du tout. L’auteur de la série télévisée puis de l’univers étendu Kaamelott s’est inspiré d’une écriture donnée à Camelot par Jean Markale, un fin connaisseur du monde celtique et du cycle arthurien du Moyen-Âge. Il a publié quelques dizaines d’ouvrages sur ces sujets, dont Le Cycle du Graal en huit tomes.
Jean Markale écrivait en effet Camaalot. Une orthographe qu’Alexandre Astier a trouvé « très belle ». « Je trouvais ça super. J’ai repris cette idée des deux ‘a’, qui n’est donc pas la mienne, et je les ai mis au début. D’abord, ça s’appelait Kaamelot, avec un seul ‘t’ à la fin », a-t-il développé. Sans que cet unique « t » posait un problème.
« On s’est rendu compte, en fait, que beaucoup de gens disaient Kaamelo », a-t-il dévoilé. Un peu comme des mots comme chat, pot ou ballet : le « t » final est muet. Il y a certes des exceptions, mais les consonnes finales ne se prononcent généralement pas. D’ailleurs, Camelot, avec son orthographe classique, doit se dire « Camelo », et non pas « Camelote ».
L’astuce ? Doubler la consonne à la fin. « Les deux ‘t’ à la fin de Kaamelott sont juste là pour empêcher de la prononcer Kaamelo. Voilà l’idée, c’est tout », a-t-il conclu. En revanche, un mystère demeure : pourquoi le K ? Peut-être parce que c’est simplement une variante parmi d’autres. Après tout, il y en a même une avec un G : Gamalaot.
Kaamelott permet de se rapprocher de la prononciation à l’anglaise, car le ‘t’ final s’entend. Au passage, cela permet aussi de jouer avec la proximité de camelote (une marchandise de faible qualité), un nom commun qui est un homophone, et qui peut laisser penser que l’on se trouve face à une version de pacotille de la vraie légende arthurienne.
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