Des consoles qui ne se vendent pas (tout en augmentant de prix), des revendeurs peu complices dans la mise en avant des produits, des licenciements massifs, des annulations de jeux, une refonte du Xbox Game Pass assortie d’une inflation : la marque Xbox, en plein chamboulement, est dans une situation délicate. Et il n’en faut pas davantage à certains pour envisager un scénario catastrophe, articulé autour du retrait total de Microsoft du marché des consoles.
C’est ainsi qu’on s’est retrouvé avec cette rumeur, née sur le forum NeoGAF et partagée par l’insider SneakersSO (que Tom Warren de chez The Verge juge fiable). Elle a bien évidemment été reprise et, surtout, prise pour argent comptant. La conjoncture actuelle appuie sa crédibilité, tout comme le manque de confiance des uns et des autres envers la marque Xbox. Dans les colonnes de Windows Central, Microsoft s’est empressé de démentir le 5 octobre.
Xbox ne va pas arrêter les consoles
Windows Central, qui avait infirmé les rumeurs avant même Microsoft, a partagé le communiqué suivant : « Nous sommes activement investis dans nos futures consoles et nos appareils désignés, conçus et fabriqués par Xbox. Pour plus de détails, vous pouvez vous référer à notre partenariat avec AMD. »
Car, oui, Microsoft, qui est une entreprise bien plus puissante, financièrement, que Sony et Nintendo, a signé un partenariat massif et long terme avec AMD pour « les appareils de nouvelle génération ». Il y aura tout aussi bien des consoles de salon que des consoles portables, avec cette ambition de permettre à tout un chacun d’accéder à l’écosystème Xbox quand il veut, où il le veut. Ce partenariat, qui doit se chiffrer en dizaines de millions de dollars, ne va pas disparaître du jour au lendemain.
Ce serait en effet oublier la multinationale qu’est Microsoft, qui peut se permettre de perdre de l’argent sur des consoles. Elles ne sont pour elle qu’un moyen parmi tant d’autres de remplir son compte en banque (une console vendue = un abonné potentiel au Xbox Game Pass). Au dernier trimestre de l’année fiscale, la branche gaming de Microsoft a enregistré un chiffre d’affaires record (5,53 milliards de dollars). Alors, certes, il est porté par le Xbox Game Pass et la stratégie multiplateforme — qui plaît aux joueurs PS5. Une analyse qui pourrait pousser l’entreprise à arrêter les consoles (-22 %), mais elle pourrait tout aussi bien arrêter de vendre des PC de la gamme Surface.
En somme, ces rumeurs ne sont là que pour tirer sur l’ambulance et fragiliser un peu plus l’image de la marque Xbox, qui n’a pas de totem d’immunité (contrairement à PlayStation et Nintendo, qui ont une politique commerciale loin d’être enviable). À la moindre décision controversée, Microsoft se prend une volée de flèches sans équivalent, et sans réelle justification. Pourtant, voir disparaître la marque Xbox des étals serait une catastrophe pour le marché, qui a besoin d’une concurrence saine. Aujourd’hui, les rumeurs ressemblent un peu trop souvent à des souhaits, plutôt qu’à des informations avérées. Et c’est triste.
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