Tinder n’est plus la dernière app à la mode. Le réseau a vieilli, s’est démocratisé et a changé. Aujourd’hui, ses utilisateurs sont nombreux à vouloir trouver sur l’application de rencontres une relation longue durée.

La romance de l’âge pré-internet régnerait-elle sur Tinder ? Oui.

C’est du moins l’état de fait que révèlent les études récentes sur le sujet. Selon les statistiques du réseau de rencontres, plus de 80 % des utilisateurs de l’application seraient à la recherche d’une relation de long terme, voire capable de durer une vie entière. Aujourd’hui c’est le Journal Of Sociology qui révèle une petite étude sur les usages et les ambitions qu’ont les utilisateurs de Tinder.

De la démocratisation du swipe

L’étude n’a pu s’intéresser qu’à 366 participants, elle permet néanmoins d’établir un profil plutôt complet de ceux-ci et de leurs habitudes sur Tinder. Et malgré le mythe, il semblerait que l’application ne soit pas le logiciel des coups d’un soir. Certainement parce que depuis ses débuts, elle a énormément muté et s’est démocratisée auprès de publics sexuellement plus conservateurs que les early-adopters.

Tinder_

Dr. Mitchelle Hobbs explique ainsi : « Certaines applications sont vues comme une voie d’accès pour les flirts et du sexe occasionnel, quand d’autres sont vues comme plus propices à une rencontre pour ceux qui cherchent une relation. Et certaines applications, lorsqu’elles réunissent un nombre massif d’utilisateurs, semblent capables de réunir les deux. Tinder, par exemple, est utilisé à la fois pour du sexe occasionnel et pour des rencontres dans l’objectif de trouver un partenaire. Dans des environnements urbains, il y a suffisamment d’utilisateurs pour que les gens puissent trouver une relation amoureuse ou même un partenaire pour la vie, ou s’ils le souhaitent, une partie de jambes en l’air. »

72 % des utilisateurs sont toujours aussi monogames avec l’application

La popularité de Tinder qui en fait de loin le plus grand site de rencontres, permet au réseau de réunir ces différents profils. Et si elle est aussi démocratisée, elle est de fait plus représentative des attentes de chacun. En vieillissant et en touchant d’autres populations que des millennials ultra-urbains, l’application tend à représenter le courant majoritaire dans les sociétés. Or la monogamie et la recherche d’une relation de long terme est majoritaire. L’étude montre ainsi que 72 % des utilisateurs sont toujours aussi monogames avec l’application, et sa quantité de choix possibles, que sans l’application.

Love

En surface, le nombre de profils laisse croire que l’abondance crée la tentation. C’est en réalité beaucoup plus complexe. De plus, une fois la relation commencée, les utilisateurs sont nombreux à quitter l’application, laissant de côté toutes les relations possibles et non consommées.

Ce vertige du possible amoureux se retrouve néanmoins dans les plus jeunes générations, qui avant l’arrivée à l’âge adulte ont souvent déjà utilisé une application de rencontres, parfois au point d’arriver à un seuil de saturation face à la prévisibilité des formats de rencontres. C’est un véritable défi auquel devront faire face les réseaux de rencontres qui déjà tentent les sorties entre amis, ou encore les cours de cuisine pour tenter de briser cette lassitude propre au swipe.


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