Dur de dire adieu aux bons moments passés en juillet et en août ? Voici cinq jeux vidéo qui devraient vous aider à prolonger la magie des vacances d’été : Été, A Short Hike, Firewatch, A Highland Song et Dordogne.

Doucement le bronzage s’estompe et les cernes réapparaissent. Le clapotis des vagues est remplacé par les crissements des freins du métro de la ligne 12. Le pique-nique au bord d’une rivière s’est transformé en sandwich avalé devant Netflix dans l’open space. Bref, les vacances nous manquent déjà. Heureusement, si les jeux vidéo existent, c’est bien pour fuir la réalité et nos mornes vies. Voici donc une sélection de cinq titres qui devraient vous aider à replonger dans la douceur de l’été.

Été, le bien nommé

Pour les vacances, vous êtes plutôt plage, montagne ou campagne ? Et pourquoi pas un petit séjour à Montréal, tiens ? C’est en tout cas l’invitation lancée par Été, un jeu PC développé par le studio québécois Impossible. Jeune artiste peintre, vous débarquez dans la ville canadienne avec pour seuls bagages un chevalet et de la peinture. C’est donc à coups de pinceaux que vous allez tenter de financer votre séjour, en vendant vos plus belles toiles au coffee shop du coin. Mais avant cela, il va falloir trouver l’inspiration. Ça tombe bien, elle est tout autour de vous.

Sorte d’hybridation entre PowerWash Simulator et The Unfinished Swan, Été nous jette à la première personne dans des décors où les couleurs ont disparu. À nous de viser et projeter de la peinture dans tous les recoins avec une mécanique aussi gratifiante que bassement addictive. Ce faisant, on mémorise également tous les bouts de décor que l’on pourra ensuite replacer à l’envi dans nos créations picturales à imaginer selon les demandes de notre clientèle. Tout cela est enrobé d’une ambiance cool qui sent bon le sirop d’érable jusque dans les dialogues en Français du Québec qui aide clairement au dépaysement.

A Short Hike, la randonnée en mode chill

Pour échapper à son travail stressant, Claire, une petite oiselle, part en week-end chez sa tente dans une maisonnette nichée sur le flanc d’une montagne dominant la mer. La journée commence et voilà notre héroïne décidée à explorer cette île, véritable petit open world de poche où l’on se laisse guider par quelques dialogues avec des PNJ et l’envie d’explorer le moindre recoin de ces décors aux atours simplistes, mais bourrés d’un charme nostalgique et coloré.

A Short Hike, disponible sur PC et consoles, s’étend comme une petite bulle enchantée avec son gameplay simpliste qui pousse à la flânerie. Au fil des détours et des rencontres, on découvre notamment des plumes dorées qui améliorent notre endurance et permettent ainsi d’espérer atteindre le sommet de l’île, but ultime de l’aventure. À moins que tout cela ne soit qu’un prétexte à se promener, à être curieux et surtout à se vider la tête. Un vrai petit condensé de vacances qui vous emportera pendant deux ou trois heures.

Firewatch, des vacances sans barbecue

Firewatch est un jeu aux multiples visages. De prime abord, c’est une aventure proche du walking simulator où l’on explore en vue subjective un parc naturel du Wyoming. Une expérience paisible où l’on se laisse happer par une direction artistique assez minimaliste aux couleurs flamboyantes et où l’on erre ainsi guidé par les chants d’oiseau et le bruissement des feuilles.

Derrière cette carte postale idyllique se cache un double récit. Celui, intime, d’un personnage principal qui cherche à fuir une vie malmenée en se faisant embaucher comme garde-forestier chargé, du haut de sa tour, d’alerter au moindre signe d’incendie. En contact radio avec sa superviseur, il se raconte peu à peu jusqu’à ce que s’invitent des événements mystérieux et inquiétants. La parenthèse douce et mélancolique prend alors une tournure bien différente, tantôt angoissante, tantôt haletante. Que ce soit par son cadre ou son récit, Firewatch fascine.

A Highland Song, chérie, j’ai rétréci l’Écosse

Pour les vacances, on peut s’entasser sur une plage de Palavas-les-Flots, manger des churros à 10 € le sachet puis oublier où on a posé sa serviette après être parti dix minutes en essayant d’aller se baigner. Ou bien on peut se perdre dans les montagnes écossaises. Cette seconde option, c’est le programme enchanteur de A Highland Song dans lequel la jeune Moira embarque dans un périple fou sur les chemins d’Écosse pour tenter d’atteindre la mer.

Dans de magnifiques tableaux en 2D usant à merveille de la profondeur de champ et des effets d’échelle étourdissants, on guide la jeune fille dans une aventure où s’invitent pas mal de narration et des éléments tirés de jeu de rythme, d’exploration et même un brin de puzzle et de survie. Le mélange est assez osé et singulier, mais parfaitement tenu par un gameplay simple, harmonieusement glissé dans l’histoire qui se tisse au fil des jours. La sensation de découverte reste en outre toujours vive et pousse à avancer encore et encore, même sous la pluie ou quand on a l’impression d’être perdu. C’est parfois même dans ces moments que A Highland Song, jouable sur PC et Switch, révèle toute sa magie.

Dordogne, nostalgie chez mamie

On a commencé par Été au Québec, on finit par Dordogne en été. Là, je suis pile dans le thème avec ce récit fragmenté d’une jeune femme qui retourne dans la maison de sa grand-mère et se replonge ainsi dans ses souvenirs d’enfant lors de ses vacances de rêve dans ce petit coin de sud-ouest. Pique-nique au bord de la rivière, balade au marché, bricolage dans la remise au fond du jardin… Dordogne multiplie les petites activités ponctuées de quelques interactions pour nous immerger un peu mieux dans son ambiance intemporelle.

Non seulement ces souvenirs peuvent faire écho aux nôtres, à ces instants privilégiés chez mamie que l’on revit ici par procuration, mais on s’y plonge avec d’autant plus de délice qu’ils prennent vie par des coups de pinceaux d’aquarelle absolument sublimes. Et là aussi, le récit sait doucement glisser vers des choses moins naïves et frivoles pour donner du corps à une histoire plus complexe qu’il n’y paraît. Comme dans toutes les familles.

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