Mon Petit Renne raconte le stalking du personnage principal par une certaine Martha. Si ce récit est censé être une histoire vraie, la véritable Martha, qui serait Fiona Harvey, conteste la série Netflix.

Mon Petit Renne a donné des frissons aux abonnés Netflix pendant plusieurs semaines, et la série est encore aujourd’hui parmi les œuvres les plus regardées sur la plateforme. Elle raconte l’histoire tordue d’un humoriste harcelé par une femme, Martha, à qui il a simplement offert un verre.

Il s’agit d’une histoire vraie. Richard Gadd, créateur de la série, joue ainsi son propre rôle dans la série. Mais celle qui serait la vraie Martha en a contesté la véracité, tout en dénonçant la campagne sur les réseaux sociaux visant à la retrouver. Elle réitère ses nuances sur le récit, dans sa première interview publique à visage découvert, donnée le 9 mai.

Mon Petit Renne est une « hyperbole » selon la vraie Martha

La véritable Martha serait Fiona Harvey, forcée de révéler son identité après que des internautes ont cherché à la retrouver. Durant cette interview pour l’émission américaine Piers Morgan Uncensored (souvent sujette à polémiques), elle estime que la série est un récit de pure « hyperbole », accentuant des événements réels.

Elle confirme avoir rencontré Richard dans ce bar, avoir échangé des messages, et lui avoir donné le surnom de « Petit Renne », mais pas le reste de l’histoire. « Quelques emails » auraient été échangés dit-elle, une seule lettre et 18 tweets, mais elle nie catégoriquement les 41 000 emails, 350 messages vocaux et 48 messages Facebook évoqués dans la série. Des chiffres « incorrects » selon elle, qui ajoute n’avoir jamais eu le numéro de téléphone de Richard. Elle nie également avoir contacté ses proches et l’avoir revu ensuite, de même qu’elle nie l’agression sexuelle. « La série Netflix n’est pas vraie », affirme-t-elle.

Mon Petit Renne // Source : Netflix
Mon Petit Renne // Source : Netflix

Durant l’interview, elle explique envisager des poursuites judiciaires à l’égard de la plateforme. Rien ne dit toutefois qu’elle ira jusqu’au bout. Pour l’heure, il s’agit d’une parole — Richard Gadd — contre une autre parole — Fiona Harvey. La série Netflix dispose d’un avantage de taille en cas de procès pour diffamation : elle est présentée comme une fictionnalisation d’événements réels ; et, surtout, elle ne cite jamais de véritables noms. Richard Gadd a lui-même admis avoir changé des éléments pour s’éloigner de la réalité, comme la fin — la vraie Martha n’a jamais été condamnée à une peine de prison, avait-il révélé.

Au-delà de la véracité ou non de la série, Fiona Harvey dénonce le harcèlement qu’elle a subi après la diffusion de la série. Elle décrit notamment des menaces de mort et des coups de fil répétés. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une série TV mène à un harcèlement dans la vie réelle. C’est d’autant plus un comble quand la série en question dénonce le stalking.

Source : Montage Numerama

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