La période de déclaration des revenus a commencé. Si vous avez mis en location votre lieu de résidence, vous allez peut-être devoir déclarer ces revenus.

Déclarer ses revenus n’est jamais quelque chose de particulièrement agréable à faire. Et si vous avez vendu des vêtements sur Vinted, que vous possédez des crypto-monnaies, ou que vous avez un compte bancaire sur une néo banque, l’expérience peut vite devenir infernale.

Si vous avez loué votre appartement ou votre lieu de résidence sur Airbnb en 2022, il y a de fortes chances pour que vous deviez déclarer les revenus. Suivez le guide pour remplir votre déclaration d’impôts en 2023.

Devez-vous déclarer vos revenus ?

Il est rarement aisé de savoir quoi faire dans le cadre des plateformes en ligne. Dans le cas d’Airbnb, que vous soyez un « hôte professionnel » ou un particulier, « lorsque vous louez un logement pour de courtes durées, ou que vous proposez une Expérience, les revenus que vous percevez sont imposables et doivent être déclarés à l’administration fiscale dans le cadre de votre déclaration de revenus annuelle », indique Airbnb. Si vous avez mis en location votre logement sur Airbnb, vous devez le déclarer les recettes que vous avez réalisées, qu’il s’agisse de votre résidence secondaire ou de votre lieu d’habitation.

Faire sa déclaration d'impôts n'est jamais une chose simple // Source : Kelly Sikkema / Unsplash
Faire sa déclaration d’impôts n’est jamais une chose simple // Source : Kelly Sikkema / Unsplash

Il existe cependant une exception : « les locations saisonnières d’une ou plusieurs pièces de sa résidence principale qui n’excèdent pas 760 € par an sont exonérées et ne sont pas à déclarer à l’impôt sur le revenu », indique l’administration fiscale sur le site des impôts. Néanmoins, « au-delà de ce montant, les revenus doivent être déclarés à l’impôt sur le revenu ».

Comment déclarer ses revenus sur Airbnb ?

Il existe plusieurs façons de déclarer vos revenus. Si vous avez gagné moins de 72 600 euros, vous pourrez opter pour deux solutions :

  • La plus simple, et celle qui est privilégiée par l’administration fiscale, est celle du « régime micro-BIC », et « si vos recettes annuelles sont inférieures à 23 000 €, vous êtes considéré comme loueur non professionnel », explique le site du ministère de l’Économie. En plus de votre déclaration « classique », il vous faudra remplir un formulaire de déclaration de revenus supplémentaire : le formulaire numéro 2042 C Pro. Il vous faudra indiquer le montant perçu durant l’année à la ligne 5 ND. Notez que vous serez imposé au barème de l’impôt sur le revenu, sur 50 % de vos recettes, ce qui veut dire que vous aurez un abattement pour frais automatique de 50 %. Si vous remplissez les conditions de ressources et que vous avez opté pour un « prélèvement forfaitaire libératoire » , remplissez la ligne 5 TB du même formulaire.
  • Vous pouvez également choisir de déclarer au régime réelSi c’est le cas, « reportez le montant de vos recettes sur la déclaration professionnelle 2031-SD (« Bénéfices industriels et commerciaux ») ». Vous pouvez déduire l’ensemble de vos charges sur la même déclaration, précise également le ministère.
Remplir ses impôts : une allégorie // Source : Tom Pumford / Unsplash
Remplir ses impôts : une allégorie // Source : Tom Pumford / Unsplash

Si vous avez gagné plus de 72 600 euros, vous n’avez pas le choix : vous êtes automatiquement soumis au « régime réel ». Il s’agit du régime qui est « le régime le plus adapté aux activités professionnelles » selon les impôts. Pas de bol, « c’est aussi le plus complexe ». Il vous faut renseigner le montant de vos recettes sur le formulaire de déclaration professionnelle n° 2031-SD, et vous devez compléter le cadre E. « Vous devez ensuite reporter votre résultat sur votre déclaration complémentaire de revenus 2042 C-Pro dans la rubrique « revenus des locations meublées non professionnelles » », explique le site du ministère.

Attention toutefois à ne pas oublier une étape importante : il vous faut au préalable déclarer votre activité sur le site formalites.entreprises.gouv.fr, afin d’être inscrit au répertoire Sirene et bénéficier d’un numéro d’identification.

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.