Il existe un nouveau numéro d’assistance pour les jeunes victimes de violences numériques : le 3018. Les parents peuvent aussi l’utiliser s’ils veulent des conseils pour aider leurs enfants.

Vous recherchez de l’aide, car vous êtes victime de cyberviolence ? Un nouveau numéro de téléphone est à connaître : le 3018. Il remplace depuis le 13 avril le 0800 200 000, en place depuis 2009. Sa longueur ne le rendait pas évident à retenir, surtout auprès des plus jeunes, alors que la plateforme vise justement à fournir une assistance pour les jeunes subissant des violences numériques.

Le 3018 est accessible par téléphone 6 jours sur 7 (sauf le dimanche) de 9 heures à 20 heures. Le service est aussi accompagné d’un site web, le 3018.fr. Il est également possible d’avoir de l’aide par écrit, si vous êtes plus à l’aise. Vous pouvez discuter via un tchat en ligne, en vous servant d’un courrier électronique ou bien d’applications de messagerie instantanée, comme Messenger ou WhatsApp.

Ainsi, la discussion avec des membres du 3018 sur Messenger, la messagerie Facebook, se fait de manière à ce que le nom et le prénom n’apparaissent pas. Un mode de connexion en tant qu’invité est disponible, de sorte que personne ne saura que vous avez utilisé la plateforme. N’hésitez pas à supprimer la conversation une fois qu’elle est terminée, et à effacer l’historique, si d’autres personnes ont accès au PC.

Les contacts avec cette plateforme sont gratuits, anonymes et confidentiels. Les enfants et les adolescents ne sont pas les seuls à pouvoir passer par le 3018. Les équipes en place — qui comptent des psychologues, des juristes et des spécialistes du numérique — peuvent aussi répondre aux interrogations des adultes, en particulier des parents. Une aide juridique ou psychologique peut ainsi être apportée.

Signalements accélérés auprès des réseaux sociaux

Par ailleurs, la plateforme dispose d’une capacité d’action, notamment auprès des sites communautaires les plus importants. « Tiers de confiance auprès des réseaux sociaux, le 3018 dispose d’une capacité d’intervention unique en France via une procédure de signalement accélérée pour obtenir la suppression de contenus ou comptes illégaux en quelques heures », est-il ainsi expliqué.

Ce statut de tiers de confiance est actif chez Facebook, Twitter, Snapchat, TikTok, Instagram, Twitch, YouTube, Discord, Roblox et Yubo. La plateforme peut ainsi accélérer la prise en charge des signalements, via un canal prioritaire. Le 3018, est-il indiqué, peut en effet analyser le compte ou le contenu mentionné par la victime, le qualifier juridiquement et constituer un dossier pour alerter la modération.

Outre l’accueil de la victime et ses missions d’écoute, d’assistance et de conseil, et en parallèle de sa capacité de s’adresser directement aux équipes de modération des réseaux sociaux, la plateforme peut aussi accompagner quiconque entreprend des démarches auprès des autorités et des services, que ce soit le 119-Enfance en danger, la plateforme Pharos  ou la brigade numérique de la gendarmerie nationale.

Les problématiques sur lesquelles le 3018 est amené à intervenir peuvent être parfois très lourdes. Sont évoqués le cyber-harcèlement, revenge porn, chantage à la webcam, surexposition aux écrans, jeux vidéo, exposition à des contenus violents & pornographiques, contrôle parental, paramétrage de compte sur les réseaux sociaux ou piratage de compte ou encore l’usurpation d’identité.

L’évolution de ce numéro survient alors que « les cyberviolences sont en hausse de 30 % », notamment en raison des confinements successifs décidés en France, à cause de la crise sanitaire, a expliqué Adrien Taquet, le secrétaire d’État chargé de l’enfance et des familles, auprès du ministre des solidarités et de la santé. L’intéressait visitait d’ailleurs le 13 avril les locaux de l’association e-Enfance.


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