Le gouvernement américain prolonge de 90 jours l’autorisation provisoire accordée à Huawei pour faire des affaires aux USA.

Le jeu de ping-pong entre les États-Unis et la Chine au sujet de Huawei repart de plus belle. Le 18 novembre, Washington a publié un communiqué dans lequel il annonce une prolongation de 90 jours de la licence provisoire accordée à l’équipementier chinois pour faire des affaires aux USA. C’est la troisième fois que l’administration Trump accorde un répit à l’entreprise, après les aménagements de mai et août.

Avec cette extension, les opérateurs peuvent « continuer à desservir leurs clients dans certaines des régions les plus reculées des États-Unis, qui autrement seraient laissées sans connexion », a commenté Wilbur Ross, le secrétaire au Commerce. Car Huawei ne vend pas que des smartphones : c’est surtout un fournisseur majeur d’équipements pour l’industrie des télécoms.

antenne-relais Huawei

Des techniciens de Huawei à a manoeuvre.

Source : Huawei

« Traité injustement »

Officiellement, Washington suspecte Huawei d’être un cheval de Troie pour Pékin. « Huawei a été ajouté à la [liste noire] après que la conclusion que la société est impliquée dans des activités contraires à la sécurité nationale ou aux intérêts de la politique étrangère des États-Unis », rappelle le ministère. Et de promettre qu’une « surveillance rigoureuse » sera observée sur les exportations de technologies sensibles.

Néanmoins, les entraves que déploient Washington à l’encontre de Huawei apparaissent aussi comme un levier de pression à l’égard de Pékin dans la brouille commerciale qui enveniment leurs relations depuis des mois — Huawei étant alors un dommage collatéral d’un bras de fer plus vaste, où sont en jeu des centaines de milliards de taxes causées par le rehaussement des barrières douanières.

Pour sa part, Huawei maintient qu’il est « traité injustement » par les États-Unis et que ce délai supplémentaire de trois mois ne va pas changer fondamentalement la donne. La société déclare même que Washington pénalise surtout son économie, pas tellement les affaires de l’industriel — même si ce dernier guette une résolution du conflit, et espère retrouver un statu quo ante bellum.

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