Coup de tonnerre dans le ciel de la Hadopi. Éric Walter vient d'annoncer qu'il n'est plus le secrétaire général de l'institution. Si aucune raison n'a été donnée, il semble que les positions prises par l'intéressé ces derniers mois sur des sujets sensibles comme la rémunération proportionnelle du partage ont été déterminantes.

La fracture visible au sein de la Hadopi s'est finalement muée en véritable rupture. Dans un très court message publié ce lundi sur Twitter, Éric Walter annonce qu'il n'est plus secrétaire général de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet depuis le 1er août. L'intéressé n'a pas précisé les raisons de ce départ, ni s'il était volontaire ou provoqué.

Cela étant, l'on ne peut s'empêcher de penser que cette nouvelle est liée aux réflexions de l'institution autour de la rémunération proportionnelle du partage, qui consiste à légaliser les échanges non marchands entre les internautes, en échange du versement d'une redevance par les intermédiaires concernés pour rémunérer les ayants droit.

Il s'avère que ces travaux suscitent l'ire du monde du cinéma, dont certains de ses représentants estiment que le secrétaire général n'affiche pas assez sa détermination à défendre leurs intérêts face au piratage sur Internet. On se souvient en particulier de la charge du président de Gaumont, Nicolas Seydoux, aussi à la tête de l'association de lutte contre la piraterie audiovisuelle, contre Éric Walter.

L'agacement de l'industrie culturelle contre l'ex-secrétaire général de la Hadopi n'est pas seulement motivé par la question de la rémunération proportionnelle du partage. Il est aussi alimenté par son opposition au filtrage , ses remarques sur l'insuffisance de l'offre légale, et sa liberté de ton, qui l'a conduit parfois à discuter directement avec les internautes en affichant sa volonté de trouver un compromis.

Dès lors, les attaques extérieures contre Éric Walter ont finalement eu des conséquences en interne.

L'an dernier, un représentant du collège de la Hadopi indiquait, sous couvert d'anonymat, que le secrétaire général agissait sans l'approbation de l'institution sur la rémunération proportionnelle du partage, mais celui-ci a oublié un peu vite que ces travaux figurent dans le rapport annuel de l'institution pour l'année 2013 / 2014 (pages 92 à 96), qui a été formellement voté par l'organe dont il est membre.

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