Donald Trump a fait un pas de plus vers le protectionnisme, qui était au cœur de sa campagne. Les panneaux solaires et les cellules photovoltaïques à bas coût importées de l’étranger aux États-Unis seront désormais sujets à un droit de douane de 30 %, a annoncé l’administration Trump le 22 janvier. Le but affiché : soutenir les panneaux solaires fabriqués aux États-Unis. Mais les opposants à cette mesure estiment que les droits de douane pourraient causer une augmentation de la pollution, et mettre en danger certains postes de l’industrie solaire américaine.
L’annonce fait suite à une décision de la Commission américaine du commerce international (USITC), une agence fédérale spécialisée dans le commerce intérieur et extérieur. Celle-ci a déterminé que les entreprises SolarWorldAG et Suniva, les deux principaux fabricants installés sur le sol américain, ne pouvaient pas faire concurrence aux matériels d’énergie solaire importés. Toutefois, ces deux entreprises ne sont pas réellement américaines : elle sont des bras d’entreprises respectivement allemande et chinoise.
370 000 emplois dans l’industrie solaire américaine
L’énergie solaire emploie plus de 370 000 personnes aux États-Unis, soit deux fois plus que l’industrie du charbon. Pour l’entreprise Suniva, des droits de douane plus sévères permettraient de créer plus d’emplois dans la fabrication. Mais, selon Reuters, la fabrication ne représente que 18,5 % des emplois de l’industrie solaire américaine. La véritable figure de proue du secteur est l’installation, qui fournit la majorité des emplois. Or, l’application de droits de douane sur les outils les moins chers verrait leur prix monter. Inversement, la demande baissera sans doute si les panneaux sont plus chers, et les installateurs risquent donc de perdre du travail.
Les droits de douane ne devraient durer que quatre ans, et passer de 30 à 15 % pendant cette période, explique le New York Times. Et tout ne sera pas taxé. Toutefois, la simple évocation du projet a conduit les fabricants de panneaux solaires à arrêter la production et à commencer à en faire des provisions. L’association des industries de l’énergie solaire a répondu rapidement à l’annonce du gouvernement : « Cela créera une crise dans un secteur de notre économie qui se porte très bien, ce qui coûtera finalement leur travail à des dizaines de milliers d’ouvriers américains qui travaillent dur », s’est ainsi inquiétée Abigail Ross Hopper, la présidente de l’association.
Les conseillers de la Maison-Blanche ont par ailleurs prévenu que de prochaines mesures concernant l’aluminium, l’acier, et d’autres matériaux venus de Chine, pourraient être prises très bientôt, allant dans le sens de la rhétorique « America First » chère à Donald Trump.
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