Tim Gionet, un néo-nazi américain de 29 ans plus connu sous son pseudonyme de Baked Alaska, accuse le média en ligne AJ+ d’avoir publié une photo retouchée de lui pour le montrer en possession d’une arme. Le problème ? Baked Alaska avait lui-même tweeté la photo incriminée quelques jours avant.

« Wow, AJ+ m’a photoshopé avec un flingue en me qualifiant de suprémaciste blanc, ce qui m’expose au danger ! GROS PROCÈS à venir ! » Le 6 septembre, le néo-nazi américain Tim Gionet, plus connu sous le pseudonyme de Baked Alaska, s’insurge dans un tweet de voir son image prétendument détournée dans une vidéo du média AJ+ sur les suprémacistes blancs qui soutiennent Bachar Al-Assad.

Le troll bien connu des internautes américains, qui était présent au rassemblement d’extrême droite de Charlottesville, le week-end des 11 et 12 août, ne manque pas à cette occasion de publier la capture d’écran de la vidéo pour prouver ses dires.

https://twitter.com/bakedalaska/status/905239266476691456

Une photo retouchée d’abord publiée par Baked Alaska

S’il s’agit bien d’une photo (grossièrement) retouchée pour y intégrer le pistolet en question, le cliché a en réalité été publié par Baked Alaska sur son compte Twitter le 8 août — accompagné de la légende « viens salope on sauve le monde » — soit près d’un mois avant sa réaction indignée.

Dans sa vidéo du 19 août, AJ+, la branche d’Al-Jazeera qui publie exclusivement sur les réseaux sociaux, s’est donc contentée de reprendre ce montage publié par son propre auteur quelques jours plus tôt.

Dans la foulée de l’accusation de Baked Alaska, ses soutiens n’ont pas manqué de crier aux « fake news ». Un terme que ce négationniste affectionne, au même titre que son entourage en grande partie composé de néo-nazis, dont il partage les pratiques. En revanche, le militant de l’alt-right ne supporte pas d’être qualifié de « néo-nazi » ou de « suprémaciste blanc ».

Contacté par Gizmodo, Baked Alaska a refusé de préciser sur quelle base il comptait porter plainte contre AJ+, au motif qu’il ne répond pas aux « médias de merde ».

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