Jeudi 11 mai, En Marche a dévoilé quasiment tous les candidats qui porteront les couleurs du rassemblent La République en Marche pour les élections de juin. Parmi les 428 profils sélectionnés par le mouvement du Président Macron, on retrouve plusieurs personnalités issues de la science, de la tech et du numérique.

Le rendez-vous était attendu. Après la victoire de M. Macron à l’élection présidentielle, En Marche doit réussir son second pari : les élections législatives de juin. Pour cela, la formation du Président Macron avait débuté très tôt, dès février à vrai dire, un processus très régulé de désignation.

Entièrement dématérialisée, la sélection des futurs candidats portant la majorité présidentielle se faisait sur le web. Plus de 19 000 candidatures ont été déposées sur la plateforme, avec une moyenne de 34 candidatures par circonscription, précise le mouvement qui y voit la preuve d’un pari réussi.

Toutefois, bien rapidement, la réussite du casting a été discutée par M. Bayrou (MoDem) allié de LREM qui a prévenu que la liste n’avait pas son « assentiment ». Notons aussi que des bugs et erreurs se sont invités dans la première version dévoilée par M. Ferrand, donnant lieu à des cafouillages parfois cocasses.

En Marche arrive à la stricte parité et 52 % de candidats jamais élus

L’enjeu pour le tout jeune parti politique était de réunir, ce qui est inédit, un casting de plus de 450 candidats dont la moitié vivrait sa première candidature. Pour Richard Ferrand, figure d’En Marche, cette condition était inévitable pour assurer un renouvellement, tant promis, du personnel politique français. Notons que La République en Marche (LREM) présente strictement autant d’hommes que de femmes bien que la formation explique avoir reçu 71 % de dossiers masculins contre seulement 29 % de dossiers féminins.

En tout le processus organisé sur la toile prenait en compte 5 impératifs : le renouvellement, la parité, la probité, l’efficacité et enfin la pluralité politique. Assurant avoir surveillé les cinq critères, En Marche détaille avoir réuni 52 % de candidats n’ayant jamais eu de mandat électif, et 95 % de candidats ne siégeant actuellement pas à l’Assemblée.

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Les 428 candidats dévoilés aujourd’hui recevront une formation de la part du mouvement.

Comme attendu car longtemps promis, la majorité (93 %) des candidats sont en activité et exercent donc ce qu’il est commun d’appeler un vrai métier. Pour mieux comprendre les différentes franges de la société incluses dans ces centaines de candidats, nous avons épluché les nominations afin d’y relever les personnalités de la tech, des sciences et les personnalités liées au monde du numérique.

Car parmi de très nombreux avocats, médecins, cadres et artisans, nous trouvons également de nombreuses personnalités civiles issues de la technologie ou de la science française. Un réseau bien connu par M. Macron qui, rappelons-le, fut à Bercy un des artisans de la promotion de l’innovation francophone.

Tech, numérique, science : les candidats En Marche

Mounir Mahjoubi, Paris

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Mounir Mahjoubi.

Source : Swanny Mouton

Plus illustre personnalité de la scène tech française a avoir officiellement rejoint Emmanuel Macron, Mounir Mahjoubi a été président du Conseil National du Numérique et Fondateur de la Ruche qui dit oui. Longtemps proche du Parti Socialiste, cet ancien proche de Mme. Royal a fait ses classes en communication politique avec Benoit Thieulin (La Netscouade).

Il quitte le CNNum avec des regrets, considérant que le mandat de François Hollande n’a pas été à la hauteur des enjeux du numérique. Présenté parmi les premiers candidats d’En Marche, Numerama l’avait alors interrogé sur la politique numérique défendue par M. Macron. Il affrontera à Paris Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS.

Bruno Bonnell, Rhône

M. Bonnell, cofondateur d’Infogrames, est un grand nom français du jeu vidéo. Pionnier du jeu vidéo en France, il fonde dès les années 1980 son entreprise, Infogrames, qui deviendra en l’espace de vingt ans l’un des plus importants acteurs du secteur. En 2000, la firme rachète Hasbro Interactive, propriétaire de la marque Atari, ce qui restera un des plus important coup du jeu vidéo français de l’époque.

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En 1995, il investit dans des fournisseurs d’accès Internet, et en 2007 il se tourne vers la robotique avec sa société Robopolis. Réputé proche des médis (il a créé Game One) et du personnel politique, M. Bonnell a travaillé avec Bercy durant tout le quinquennat précédent au commerce extérieur et sur France Robot Initiative avec M. Macron.

Cédric Villani, Essonne

Cédric Villani / CC Marie-Lan Nguyen

Cédric Villani / CC Marie-Lan Nguyen

Doit-on présenter Cédric Villani ? Ce brillant mathématicien de 43 ans a reçu la plus haute distinction de sa discipline en 2010, la médaille Fields. Il est également membre de l’Institut Poincaré et a participé à de nombreuses initiatives de vulgarisation et de démocratisation des mathématiques. Politiquement, il s’est engagé pour Anne Hidalgo et est administrateur du think tank pro-européen EuropaNova — son positionnement pour une Europe fédérale forte et un plus grand lien entre les pays est connu.

Hélène de Meire, Ain

Candidate dans la 5e circonscription de l’Ain, Hélène de Meire a fondé my-startup fiduciaire à Genève, spécialisée dans le conseil des sociétés de trading, en se basant sur la force de son réseau.

Cette militante En Marche ! s’est montrée particulièrement active dans le pays de Gex pendant la campagne d’Emmanuel Macron.

Thomas Gassilloud, Rhône

Le candidat En Marche ! dans la 10e circonscription du Rhône est le président de Wibox, un FAI qui raccordait à l’origine les zones zones rurales au haut et très haut débit. L’entreprise comptait, en 2014, 30 000 abonnés.

S’il est élu, Thomas Gassiloud, 36 ans, n’en sera pas à sa première expérience politique puisqu’il est déjà maire — depuis 2014 — de Saint Symphorien sur Coise, « capitale mondiale du saucisson ».

Alexandre Zapolsky, Var

M. Zapolsky fonde en 2000 l’un des plus importants éditeurs de logiciels libres français, Linagora. Très engagé pour le développement des logiciels libres, de l’open source et l’open data, Alexandre Zapolsky participe à de nombreuses initiatives en ce sens dont la Fédération Nationale de l’Industrie du Logiciel Libre (FNILL). Linagora fournit à l’Assemblée Nationale ses solutions GNU/Linux libres, mais est également tourné vers les solutions pour les entreprises privées. Il siège au Syntec numérique.

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Amal Amélia Lakrafi, Français de l’étranger

Amal Amélia Lakrafi est candidate LREM pour le Proche Orient et une partie de l’Afrique. Experte en sécurité informatique et cyber-défense, Mme Lakrafi a été élève de l’Institut National des Hautes Études Sécurité et Justice à l’École Militaire avant de diriger l’entreprise Bizzinnov, éditeur de solutions de sécurisation des données pour les entreprises. Elle fonde Azguard, autre société spécialisée dans la sécurité informatique en 2016. Notons que Mme. Lakrafi est également Commandant de réserve citoyenne cyber-défense (Armée de Terre).

Mme Forteza était porteuse pour Etalab des différentes initiatives liées à l’open government project.

Jean-François Cesarini, Vaucluse

Dirigeant d’entreprise en Avignon, M. Cesarini a participé à la création d’une version décentralisée de Terra Nova, le think tank de centre gauche. Récemment, M. Cesarini s’illustrait en étant une des chevilles ouvrières de French Tech Culture Avignon, un ensemble regroupant différentes initiatives dont The Bridge, un accélérateur de startups dont il est directeur du développement. M. Cesarini fut membre du Parti Socialiste.

Paula Forteza, Français de l’étranger

Paola Forteza est candidate LREM pour l’Amérique Latine et les caraïbes. Présidente d’OGP Toolbox, Mme Forteza était, jusqu’en 2016, porteuse pour Etalab des différentes initiatives liées à l’open government project. Elle a fait à ce titre parti de la task force française pour l’open data auprès de Matignon.

Huguette Tiegna, Lot

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Huguette Tiegna est docteure et ingénieure en génie électrique. Elle a rejoint le mouvement En Marche pour animer ses comités dans le Lot. Elle travaille « sur des structures de moteurs électriques innovantes […] qui ont vocation à être utilisées dans des applications d’énergies renouvelables telles que l’éolien », précise un article des blogs de Mediapart.

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