Jean-Marc Ayrault a déclaré que des « mesures de rétorsion » seront prises à l’encontre de tout pays qui tenterait d’interférer avec l’élection présidentielle française.

La France ripostera si une puissance étrangère se mêle de l’élection présidentielle. Tel est le message qu’a voulu faire passer Jean-Marc Ayrault mercredi 15 février au cours des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale. Le cas échéant, l’exécutif se dit prêt à prendre des mesures de rétorsion contre tout État qui oserait peser sur le bon déroulement du scrutin ou sur son résultat.

Interrogé par un député sur l’élection présidentielle américaine de 2016, scrutin que Moscou aurait cherché à influencer, le ministre des affaires étrangères a déclaré à la représentation nationale que « nous n’accepterons pas quelque ingérence que ce soit dans notre processus électoral, pas plus de la Russie d’ailleurs que tout autre État, il en va de notre démocratie, il en va de notre souveraineté, il en va de notre indépendance nationale ».

Il en va de notre démocratie, de notre souveraineté et de notre indépendance nationale

Pour le chef de la diplomatie française, il faut « faire clairement connaître les limites à ceux qui seraient tentés de porter atteinte à ce principe de la non ingérence et le faire clairement et y compris en prenant des mesures de rétorsion lorsque cela est nécessaire, car aucun État étranger ne peut influencer le choix des Français, aucun État étranger ne peut choisir le futur président de la République ».

Conseils de défense sur l’élection

La mise au point de Jean-Marc Ayrault survient alors que s’est tenu le matin de son intervention un conseil de défense et de sécurité nationale consacré en partie à l’élection présidentielle, qui se tiendra les dimanches 23 avril et 7 mai 2017.

Dans le communiqué, on y lit que le président de la République « a demandé que lui soit présentées les mesures spécifiques de vigilance et de protection, y compris dans le domaine cyber, prises à l’occasion de la campagne électorale ». Les solutions permettant de réduire l’exposition de la campagne électorale face aux interférences étrangères devraient être exposées à François Hollande au cours du prochain conseil de défense, qui se tiendra le jeudi 23 février.


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