Le FBI a décidé d’enquêter sur l’un de ses comptes Twitter, accusé d’avoir pris position dans la campagne présidentielle américaine à une semaine du scrutin.

Le FBI vient d’ouvrir une enquête sur l’un de ses propres comptes Twitter, au coeur d’une polémique depuis plusieurs jours. Le 30 octobre, « @FBIRecordsVault» (« Le coffre-fort d’archives du FBI »), qui archive les documents rendus publics conformément à la Loi sur la liberté d’information (FOIA), se réveille soudainement après une année entière d’inactivité. Dès 4 heures du matin, le compte se met à poster vingt tweets successifs vers différents documents publiés sur son site officiel. L’un d’entre eux présente le père de Donald Trump, Fred, comme un « philanthrope » quand un autre évoque la fameuse affaire des emails d’Hillary Clinton

« C’est pour le moins étrange »

Le compte se fait véritablement remarquer le 1er novembre, lorsqu’il exhume l‘enquête de 129 pages réalisée par le FBI en 2001 – et conclue en 2005 – sur l’amnistie offerte par Bill Clinton à  Marc Rich, un homme d’affaire sulfureux poursuivi pour fraude fiscale. Brian Fallon, porte-parole d’Hillary Clinton, n’a pas manqué de s’étonner du timing de cette publication, à une semaine de la présidentielle américaine — d’autant que le compte s’est depuis rendormi — : « À moins qu’il ne s’agisse d’une date limite d’une procédure de FOIA, c’est pour le moins étrange. »

Le FBI s’est défendu de toute activité partisane en affirmant qu’il s’agissait d’une simple coïncidence : « Ces documents ont été déclarés libres d’être publiés selon la procédure FOIA en vigueur et ont été mis en ligne de façon automatique. »

L’investigation ouverte depuis par le FBI va toutefois à l’encontre de cette position officielle. La réouverture de son enquête sur les emails d’Hillary Clinton, fin octobre, avait déjà remis l’affaire au premier plan médiatique.


Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !