Sera-t-elle la future secrétaire d’Etat à l’économie numérique ? Fleur Pellerin, inconnue du grand public et même des professionnels du numérique, sera en tout cas la conseillère numérique du candidat François Hollande pour les élections présidentielles de 2012.

François Hollande a présenté mercredi son organigramme de campagne (.pdf), qui dessine ce que pourrait être le premier gouvernement du candidat socialiste, s’il est élu président de la République en 2012. C’est une figure inconnue du grand public, et même de beaucoup d’observateurs politiques, qui hérite de l’économie numérique : Fleur Pellerin.

Agée de 37 ans, elle est diplômée de l’Essec (une grande école de commerce), Sciences-Po et l’ENA. Elle est toujours conseillère référendaire à la Cour des comptes. « Pure produit de la méritocratie française« , écrivait Libération en 2010.

« Sur un plan politique, elle est essentiellement spécialisée sur les problèmatiques d’intégration et préside le Club XXIe siècle, un cercle dont l’objectif est de participer à la promotion des minorités visibles« , note 01Net, qui n’ose écrire qu’elle n’a a priori aucune expérience dans le sujet dont elle est investie.

« C’est une nouvelle rose du jardin de Solferino« , nous confie un proche du Parti Socialiste. Elle aurait hérité du numérique surtout parce qu’il est considéré par l’équipe de François Hollande comme un sujet mineur, sur lequel elle pourra faire ses preuves sans soulever trop de vagues. « Elle a l’air d’être quelqu’un de très bien, mais strictement inconnue sur les questions numériques« .

Sur Twitter, la nouvelle conseillère numérique de François Hollande a en tout cas déjà annoncé son programme de travail : « aménagement numérique du territoire, déploiement de la fibre, couverture THD, Long Term Evolution, développement des contenus et des usages, R&D, liens avec l’éducation et la culture …« . Un vaste programme, qui sera scruté à la loupe par des lobbys de tous bords (citoyens, professionnels des télécoms, de la culture, des nouvelles technologies…).

Selon elle, « il y a beaucoup à faire pour que la France devienne un acteur majeur d’un secteur qui est le principal facteur de gains de compétitivité« .


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