La dépendance à Internet est-elle plus développée qu’on ne le croit ? Une étude allemande révélée ce lundi montre que plus d’un demi-million d’Allemands sont considérés comme étant dépendants du net. Les plus vulnérables sont les jeunes et en particulier les adolescentes. 5 % d’entre elles seraient concernées par ce phénomène.

Au début des années 2000, la dépendance à Internet était un mal qui n’existait pas encore. Le haut débit émergeait à peine et nombreuses étaient les connexions à être limitées à x heures par mois. Depuis, l’accès à Internet en illimité a vu le jour dans de nombreux pays et les services et les loisirs en ligne n’ont jamais été aussi nombreux. Dix ans plus tard, le phénomène de la dépendance au net est apparu.

En Allemagne, une étude commandée par le ministère de la santé à deux universités s’est penchée sur la progression de cette dépendance au sein de la population. Après avoir interrogé par téléphone 15 023 personnes, les chercheurs estiment qu’il y a près de 560 000 Allemands âgés de 14 à 64 ans qui sont dépendantes au réseau des réseaux. Les jeunes, surnommés parfois les natifs du numérique, sont les plus exposés à ce phénomène.

À partir de quel moment peut-on considérer un individu comme étant dépendant à Internet ? Selon le directeur de l’étude, Hans-Jürgen Rumpf, les personnes dépendantes au web passent en moyenne quatre heures par jour sur Internet. Une durée qui ne manquera pas d’être contestée, dans la mesure où nombre d’internautes passent beaucoup de temps en ligne, ne serait-ce que pour les jeux vidéo, et ne se considèrent pas comme accro.

Mechthild Dyckmans, chargée de mission sur les drogues auprès du ministère, a expliqué à l’AFP que les « conséquences de cette addiction se manifestent par une diminution du temps de sommeil, une dé-socialisation avec les personnes physiques, un absentéisme scolaire pour les plus jeunes et une dégradation de l’alimentation ». Les filles semblent plus touchées que les garçons, puisque 5 % des adolescentes en souffriraient.

L’année dernière, une expérience menée dans le cadre d’une étude similaire aux États-Unis avait révélé qu’un sevrage de 24 heures aux réseaux sociaux avait entraîné l’apparition de symptômes similaires à ceux qui émergent chez des sujets affectés par l’alcoolisme ou la drogue. Des signes de manque ou d’anxiété sont apparus chez quelques-uns des 200 étudiants américains participant à cette enquête.

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