Le gouvernement se félicite de l’avance sur son plan très haut débit. Le ministre de l’aménagement du territoire fait savoir que la moitié de la population sera couverte par un accès au très haut débit avec un an d’avance sur le planning initial.

D’ici la fin de l’année, un Français sur deux vivant en métropole sera couvert par une connexion au très haut débit. C’est ce que vient d’annoncer lundi Jean-Michel Baylet, le ministre de l’aménagement du territoire, lors d’un déplacement à Marseille, non sans une certaine fierté : le cap des 50 % de la population couverte par un accès au très haut débit va être franchi avec un an d’avance.

Rappel des faits. La mission France Très Haut Débit, mise sur pied par le ministère de l’économie et des finances pour que le pays rattrape son retard dans le déploiement des réseaux de nouvelle génération, est régie par un cahier des charges qui a été approuvé par le gouvernement. Celui-ci fixe notamment à 2017 le seuil des 50 % des foyers en très haut débit et 2022 celui des 100 %.

« Alors que seulement 27 % des locaux étaient raccordables, fin 2012, les chiffres du second trimestre 2016, montrent que nous avons atteint un taux de 47,4 %, soit un doublement […] de la population couverte en trois ans », a détaillé Jean-Michel Baylet, au moment de l’ouverture du 6e forum national du très haut débit, dans des propos repris par l’AFP.

Ce printemps, l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) publiait un observatoire trimestriel du secteur des télécoms dans lequel est évoqué la situation fin 2015. On apprenait que le nombre d’abonnements Internet en très haut débit a atteint 4,3 millions à la fin de l’année dernière. Ces abonnements incluent à la fois les accès en fibre optique, par câble et en VDSL2.

ARCEP THD 4e trimestre 2015

La situation fin 2015 dans l’observatoire de l’Arcep

Concernant les logements éligibles au très haut débit, les statistiques de l’Arcep étaient aussi en hausse. Fin 2015, on comptait 14,5 millions de foyers en mesure de profiter d’une connexion beaucoup plus performante. Le câble et le VDSL2 sont majoritaires par rapport à la fibre optique jusqu’à l’abonné : celui-ci ne concernait que 5,6 millions d’habitations. Idem pour les abonnements effectifs.

[floating-quote float= »right »]50 Mbit/s autrefois. 30 Mbit/s aujourd’hui[/quote]

En France, l’Arcep considère que le très haut débit dans le fixe démarre à partir d’un débit descendant supérieur ou égal à 30 Mbit/s. Auparavant, la démarcation était établie à 50 Mbit/s. L’Arcep s’est en fait alignée sur les seuils fixés par la Commission européenne dans le cadre de son agenda pour l’Europe à l’horizon 2020. C’est une démarcation arbitraire, qui dépend de la perception que l’on se fait du très haut débit. Dans d’autres pays, le seuil est plus ou moins élevé. Une chose est sûre : il est plus facile d’atteindre le seuil des 50 % de la population couverte par un accès au très haut débit quand celui-ci démarre à 30 Mbit/s qu’à 50 Mbit/s.

Si vous souhaitez savoir le niveau des débits près de chez soi, l’observatoire de la mission Très Haut Débit met à disposition une carte pour visualiser les débits théoriques des différents réseaux filaires auxquels vous êtes éligible (DSL sur cuivre, câble coaxial et fibre optique). Seuls les débits descendants sont représentés sur la carte.

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