Le Cachemire est une région qui fait l’objet depuis 1947 d’une dispute entre l’Inde et le Pakistan, le premier revendiquant d’absorber l’intégralité de la région montagneuse au sein de sa fédération d’états, tandis que le Pakistan revendique d’y exercer sa souveraineté, au nom des valeurs culturelles communes avec ses habitants. L’essentiel des Cachemiris sont en effet de religion musulmane, or la république islamique du Pakistan avait été fondée en 1947 pour rassembler les musulmans de l’ancien Empire des Indes.
Le territoire est actuellement divisé, entre une partie pakistanaise, et une partie indienne. Or au sein-même de cette partie indienne, d’importants mouvements séparatistes islamiques demandent à rejoindre le Pakistan, alors que l’Inde refuse d’y organiser un référendum d’autodétermination — même si la comparaison a ses limites, le conflit n’est pas sans rappeler celui que l’on a pu vivre en Europe autour de l’Ukraine, divisée entre l’Europe et la Russie.
La décision de suspendre les services de téléphonie mobile ces 20 derniers jours avait été prise pour empêcher que des éléments anti-sociaux ne répandent des rumeurs
Le 8 juillet dernier, les forces gouvernementales indiennes ont tué Burhan Wani, le chef des rebelles séparatistes, entraînant des heurts violents dans la région. En réponse, les administrateurs de la province du Cachemire ont décidé de couper en bonne partie les télécommunications.
Ainsi l’agence indienne IANS rapporte que c’est seulement ce mercredi que les Cachemiris de la Vallée du Cachemire, l’une des régions disputées peuplée de 4 millions d’habitants dont 95 % de musulmans, ont pu retrouver l’usage de leurs téléphones mobiles. « La décision [de rétablir les mobiles] a été prise pour s’assurer que l’homme ordinaire ne soit pas incommodé. La décision de suspendre les services de téléphonie mobile ces 20 derniers jours avait été prise pour empêcher que des éléments anti-sociaux ne répandent des rumeurs », défend l’administration indienne.
Néanmoins si les services de téléphonie mobile ont été rétablis, ce n’est pas le cas d’Internet, qui reste inaccessible à partir des smartphones (le sort de l’internet fixe n’est pas précisé). L’usage des réseaux sociaux reste donc impossible, au mépris des normes internationales de protection des droits de l’homme qui font désormais de l’accès à internet un droit fondamental.
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