Connue pour son franc-parler et ses provocations, la marque dbrand est actuellement sous le feu des critiques après une « blague » à connotation raciste. Marques Brownlee, le youtubeur numéro 1 de la tech, ne veut plus travailler avec elle.

« Your last name is basically shit rash, be serious », répond, le 10 avril, le community manager de dbrand à un client qui se plaint de la manière dont vieillit un autocollant de la marque apposé sur son MacBook. Le nom du client en question ? Bhuwan Chitransh. dbrand se retrouve pris en flagrant délit d’une blague douteuse digne de South Park, à connotation raciste, puisqu’elle détourne un nom d’origine indienne.

Cette blague ne passe pas du tout. dbrand a choisi de l’assumer à 100 %, en conservant la posture arrogante qui a fait sa marque de fabrique. Sur Twitter, elle indique : « Eh bien, cela a pris une sacrée ampleur. 1. Oui, nous nous sommes moqués du nom de quelqu’un. 2. Nous nous sommes excusés directement à lui et lui avons offert 10 000 $ en signe de bienveillance. 3. On se moque de nos clients sur les réseaux sociaux depuis plus de dix ans désormais. Nous n’allons pas arrêter, et peut-être que ce sera vous qui gagnerez 10 000 $ la prochaine fois. »

Le service client de dbrand a par ailleurs répondu à Bhuwan Chitransh, en lui fournissant des conseils pour retirer les traces.

La blague douteuse de dbrand // Source : Capture Twitter
La blague douteuse de dbrand // Source : Capture Twitter

Le youtubeur numéro 1 de la tech se désolidarise de dbrand

« Merci de m’appeler Andrew Ching Chong, je veux 10 000 $ également », ironise Andrew Zheng, développeur indépendant pour iOS. L’internaute Ashutosh Agarwal, lui, est beaucoup plus critique : « Se moquer des clients et être raciste sont deux choses complétement différentes. On dirait que le droit à être raciste coûte 10 000 $. » La connotation raciste de la blague dépend de la sensibilité de chacun, mais ces accusations ne peuvent pas être ignorées par le constructeur.

La polémique a suffisamment enflé pour que Marques Brownlee, youtubeur numéro 1 de la tech (18,6 millions d’abonnés), se désolidarise de dbrand (marque avec laquelle il est partenaire sur certaines vidéos). Dans un tweet publié le 11 avril, il fait savoir : « Je ne travaillerai plus avec dbrand tant que le tweet original ne sera pas effacé, au minimum. Vous avez le droit de faire ces mauvaises blagues, mais Internet a été plutôt clair sur ce qu’il pensait de celle-ci, et le mal causé n’est pas nécessaire. »

Il ajoute : « Sur Internet, les excuses se font généralement en deux temps. La première excuse est précipitée, puis regrettée. La deuxième est plus mesurée et réfléchie. Je ne demande pas une deuxième excuse, mais j’aimerais quelque chose de plus réfléchi. » À l’inverse, le créateur JerryRigEverything, lui aussi sponsorisé par l’entreprise, préfère encourager dbrand : « Moquez-vous de moi la prochaine fois, s’il vous plait. » Il dit aussi que 10 000 $ constituent une somme suffisante pour s’offrir la conduite autonome chez Tesla.

La posture de dbrand n’est pas étonnante quand on se souvient que la firme n’avait pas hésité à provoquer Sony avec ses plaques pour PlayStation 5. La multinationale japonaise les avait fait interdire, et dbrand avait contre-attaqué avec un design original et une communication agressive. « Échec et mat, messieurs les avocats », peut-on lire sur la page des Darkplates 2.0. Bref, dbrand adore aller très loin, sans crainte de franchir certaines limites, que ce soit avec ses concurrents ou ses clients. Sa bio visible sur Twitter affiche la couleur : « Ruban isolant toxique. »

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