Selon le New York Times, une université chinoise et un établissement partenaire de l’armée chinoise seraient impliqués dans la vague de piratage qui a affecté une trentaine d’établissements chinois.Les deux établissements concernés sont l’université de Shanghai Jiaotong et l’école spécialisée Lanxiang.

Les récentes attaques informatiques qui ont affecté une trentaine d’entreprises occidentales – dont Google – pourraient avoir été lancées depuis deux universités chinoises. C’est ce que révèle le New York Times, qui cite plusieurs sources anonymes proches du dossier. Selon le quotidien américain, les deux établissements concernés, l’université de Shanghai Jiaotong et l’école spécialisée Lanxiang, sont réputés pour leur enseignement informatique.

L’université de Shanghai Jiaotong a remporté il y a quelques semaines une compétition internationale de programmation informatique organisée par IBM, le « Battle of the Brains », surclassant tous les autres participants, dont de prestigieuses universités occidentales.

L’établissement de Lanxiang en revanche est connue pour sa grande proximité avec l’armée chinoise, puisqu’elle forme certains de ses informaticiens. D’ailleurs, le réseau informatique de cette école est géré par une entreprise très proche de Baidu, le principal moteur de recherche en Chine et grand rival de Google dans l’Empire du Milieu.

Cette vague de piratage, qui s’est déroulée en décembre dernier, avait pour objectif de voler des secrets commerciaux de plusieurs entreprises occidentales. L’attaque visait également plusieurs comptes Gmail de militants chinois des droits de l’Homme.

Suite à ces attaques, Google avait protesté vigoureusement, allant même jusqu’à menacer de quitter le pays. L’entreprise américaine avait également lancé une enquête interne dans ses bureaux en Chine, craignant d’avoir été la victime d’une taupe.

L’affaire avait finalement pris un tour plus politique, sujet de brouille supplémentaire entre Washington et Pékin, après les tensions survenues avec la vente d’armes à Taïwan ou la visite du Dalaï-lama aux États-Unis. Suite à cette déconvenue, Google a commencé à revoir sa politique de sécurité. Le Washington Post avait d’ailleurs écrit que la firme de Mountain View était en contact régulier avec la NSA depuis cet épisode.

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