Sur Internet, un certain nombre de règles régissent les rapports entre les individus. Ainsi, il convient de soigner un minimum ses propos, d’écrire en minuscule et de ne pas massacrer la langue française. Toutefois, ce n’est pas pour autant un motif de licenciement : nne employée néo-zélandaise qui fut virée parce qu’elle écrivait ses mails en majuscule a néanmoins finit par obtenir gain de cause.

En octobre 1995, une charte définissant les règles de conduite et de politesse à adopter sur Internet fut rédigée. Ce document officiel fut surnommé Nétiquette et expliquait notamment qu’il était préférable d’écrire normalement en minuscule, car l’utilisation des majuscules revenait à « crier sur le web ». Or, si ce comportement n’est généralement pas très apprécié des internautes, est-ce pour autant que cela doit conduire à un licenciement ?

Il y a deux ans, une employée néo-zélandaise travaillant chez ProCare Health fut ainsi licenciée parce qu’elle envoyait continuellement des courriers électroniques entièrement rédigés en majuscules, en gras et en rouge aux autres collaborateurs. De quoi provoquer une fracture de la rétine à n’importe quel internaute. Pourtant, malgré une méconnaissance des pratiques sur le web, Vicki Walker, c’est son nom, n’était pas pour autant une mauvaise experte comptable.

Or, ProCare Health avait justifié son licenciement justement parce que la mise en forme générale des mails était assez perturbante. Pour la société, cela causait des désagréments au sein des employés. Pourtant, hormis un choix typographique particulièrement douteux, le mail ne faisait que rappeler à l’équipe de remplir un certain nombre de formulaires avant une date donnée, pour pouvoir régulariser et payer les diverses demandes formulées.

Finalement, l’équivalent du Conseil des Prud’hommes en Nouvelle-Zélande a rendu ses conclusions en tranchant en faveur de l’employée, obligeant l’employeur à verser une compensation financière de 17 000 dollars pour licenciement abusif. Pour sa défense, Vicki Walker avait expliqué qu’aucun code de conduite de la société en matière de communication électronique ne lui avait jamais été précisé, et qu’en plus, elle n’avait jamais reçu le moindre avertissement de ses supérieurs.


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