Selon Electron Libre, British Telecom constate un taux de récidive « bien supérieur à 20 % » (et proche de 30 %) dans la mise en œuvre de la riposte graduée à l’anglaise. Depuis six mois, le FAI envoie 1000 avertissements par semaine aux internautes britanniques pris dans les mailles du filet, dans l’espoir de les convaincre d’arrêter de télécharger illégalement et de se tourner vers les offres légales. « Et les premiers résultats sont plus que mitigés (…) De quoi mettre l’opérateur et le gouvernement anglais dans l’embarras avant de communiquer sur les résultats de cette étude« , assure notre confrère.

C’est toutefois l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein.

C’est en effet tout de même près de 60 % des internautes qui, sur le papier, ne récidivent pas, alors même que la riposte graduée à l’anglaise se contente d’avertissements, sans une Hadopi en dernier recours pour ordonner la suspension de l’accès à Internet.

De plus, six mois, c’est la durée prévue par le projet de loi Création et Internet pour conserver les précédents avertissements et déterminer s’il y a eu ou non récidive. Or s’il y a déjà 30 % de récidive en Grande-Bretagne avec seulement 1.000 avertissements par semaine, contre 10.000 avertissements par jour annoncés pour l’Hadopi, combien tomberont à nouveau dans les mailles du filet en France avant l’expiration du délai ? A moins que le chiffre annoncé en France soit totalement irréaliste et destiné simplement à faire peur à Madame Michu, auquel cas les internautes se rendront vite compte qu’aucun de leurs voisins ou amis n’a jamais été averti par l’Hadopi.

Enfin, deux questions sans réponse : combien, parmi les millions d’internautes britanniques qui n’ont pas été avertis, ou qui n’ont pas récidivé, sont passés vers des offres légales ? Et combien sont passés vers des systèmes plus discrets, comme les newsgroups, les sites de streaming ou les réseaux P2P sécurisés ?

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