Un groupe de jeunes rattaché au Parti Pirate suédois, qui demande une réforme du droit d’auteur et la suppression des brevets, a reçu 1,3 million de couronnes suédoises de financement public.

A chacun son idée de la démocratie. En fin d’année dernière, la France a fait supprimer en Conseil des ministres de l’Union européenne un amendement qu’avaient adopté 88 % des députés européens. L’amendement s’opposait au projet de riposte graduée à la française, qui vise à décourager le téléchargement sur les réseaux P2P par des sanctions administratives prononcées sans vérification des preuves fournies par les plaignants eux-mêmes. En Suède, au pays de The Pirate Bay, le groupe des Jeunes Pirates rattaché au Parti Pirate suédois a reçu une somme importante au titre de son financement public.

L’organisation Ung Pirat (Jeunes Pirates), qui revendique 4.800 membres, affirme être la troisième organisation de jeunes la plus importante du pays. Rattachée au Parti Pirate, elle demande le rejet du projet de loi basé de transposition de la directive européenne sur le renforcement des droits de propriété intellectuelle (IPRED), un assouplissement des règles relatives au droit d’auteur, la suppression de la brevétabilité des inventions, et des règles protectrices de la vie privée des citoyens suédois.

Le Parti entend bien présenter des listes aux élections européennes, et aux élections législatives nationales. En 2006, ils n’avaient recueilli que 0,6 % des voix.

Le Bureau National de la jeunesse suédois, qui distribue les subventions étatiques aux organisations de jeunes du pays, a attribué 1,3 million de couronnes suédoises (environ 112.000 euros) à Ung Pirat. Le montant est basé sur une estimation officielle de 1.284 membres. En tout, 247 millions de couronnes suédoises ont été distribuées à 90 organisations de jeunes pour l’année 2009.

Même si le choix de subventionner Ung Pirat fait s’étranger le lobby du disque qui dénonce une organisation « qui encourage quelque chose d’illégal« , le Bureau National a tenu à justifier sa décision. « Nous comprenons bien qu’ils souhaitent changer la loi autour des questions de droit d’auteur, et c’est une opinion qu’ils ont le droit de défendre« , a ainsi expliqué le directeur général du Bureau, Per Nilsson.

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