On a la promo qu’on peut. Pour son troisième album « Ben Quoi ? » qui doit sortir dans les bacs le 28 avril, Didier Super a choisi d’exploiter à son avantage le courant de révolte contre les maisons de disques. Armé d’une caméra confiée à un complice, il se film en train d’uriner en plein jour sur les murs parisiens d’Universal Music. Effet garanti. « Je pouvais pas deviner que c’était ouvert, c’est une maison de disques, elles sont toutes fermées« , crie-t-il au vigile qui vient l’expédier manu militari.

Derrière la provocation gratuite se cache tout de même, en cherchant bien, un vrai message de fond contre les majors. L’artiste demande aux internautes « un petit geste pour les aider à mourir dignement« , et précisant qu’on ne « les empêchera pas de mourir« .

« En achetant mon disque, vous vous offrez par rapport à quand tu télécharges une boîte en plastique transparent de bonne qualité, et surtout un CD neuf. Alors franchement, pourquoi télécharger ? » demande-t-il avec beaucoup d’ironie, et peut-être de rancoeur à l’encontre de sa propre maison de disques, V2… un label racheté par Universal Music.

« La vie du disque m’importe peu. Je gagne 50 centimes d’euro par disque vendu, alors ça m’est égal que les gens le téléchargent. L’important, c’est le concert. Là, on essaie d’apporter quelque chose en plus, de ne pas être simplement consommé. C’est-à-dire que les gens paient leur place pour danser et recevoir des décibels« , expliquait Didier Super dans une interview publiée en janvier 2007.


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