Maintenant que Warner suit la voie engagée par EMI et Universal dans l’abandon des DRM, il ne reste plus que Sony BMG pour rester sur ses positions. Mais d’après BusinessWeek, la major pourrait changer d’optique dès ce premier trimestre de l’année. Selon ses propres sources, Sony BMG ne serait guère enchanté par la perspective d’être la seule major à garder ces protections, et aurait été convaincue par les essais de distribution promotionnelle sans DRM qu’elle menait depuis six mois.

Cela vient s’ajouter au fait que se pointe à l’horizon l’énorme campagne de Pepsi pour le Super Bowl américain. Celle-ci prévoit d’offrir dès février un milliard de titres à travers la plateforme sans DRM Amazon. Or, Justin Timberlake, signé sur Jive, un label détenu par Sony, a donné son accord pour y participer. Bref, cette évolution était de toute façon inéluctable.

Notons aussi que les DRM permettent à Steve Jobs d’offrir des titres uniquement compatible avec les gadgets d’Apple. Lorsque ce dernier se voyait accusé de vampiriser le marché grâce à ça, celui-ci rétorquait que les DRM étaient soutenus par les majors, et qu’il ne les empêchait pas de les abandonner, bien au contraire. Or, Amazon constitue aujourd’hui une véritable alternative aux yeux des majors pour contre-balancer le poids d’iTunes ; d’autant plus que la plateforme offre une plus grande souplesse de prix que l’intraitable Steve Jobs. L’abandon des DRM signifierait donc aussi la fin du diktat d’Apple au profit d’un marché à deux pôles : iTunes / Amazon.

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