Suite à la tuerie d'Istres, la personnalité et les motivations du principal suspect sont passées au peigne fin. Selon les premiers éléments communiqués par les enquêteurs, le tueur est "amateur de jeux vidéo" et "accro à Internet". Il a également "eu une enfance compliquée", sans plus de précision.

C'est systématique. À chaque tuerie, enquêteurs, journalistes et personnalités médiatiques se demandent si les jeux vidéo ont eu un impact sur l'attitude du meurtrier. Dans l'histoire récente, cela s'est observé avec Anders Behring Breivik en Norvège, avec Mohammed Merah en France et avec Adam Lanza aux USA. Le drame récent survenu à Istres, où trois personnes ont été abattues au hasard, ne déroge pas à cette règle.

Le principal suspect, âgé de dix-neuf ans, est en effet présenté comme un "passionné voire spécialiste des armes", mais également comme un "amateur de jeux vidéo". En outre, il serait "accro à Internet". Faut-il comprendre que ces passions ont eu un rôle dans le passage à l'acte du tueur ? Ni les médias ni les enquêteurs n'avancent un tel lien de causalité.

Selon la police, ces activités font en revanche partie de la personnalité du tueur. Les premiers contacts entre les enquêteurs et le jeune homme n'ont visiblement pas permis d'obtenir des explications claires sur ses  motivations. Pour l'heure, il est question d'un acte isolé commis au nom d'aucune idéologie particulière. De plus, il ne connaissait pas les victimes. Le mobile de la vengeance ne tient donc pas.

Si aucune explication rationnelle n'a été donnée par le principal intéressé, les enquêteurs ont toutefois appris qu'il "a eu une enfance compliquée". A-t-il été battu ? Abusé par des proches ? Rejeté par ses amis, sa famille ? Pour l'heure, il n'est pas possible de l'affirmer. "Il n'est pas question de maladie mentale", avait avancé le parquet, avant de préciser : "pour l'instant".


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