Sept ans après son lancement, MP3Tunes tire sa révérence. Le service s’est placé sous la protection de la loi américaine contre les faillites. Son créateur pointe du doigt la responsabilité des maisons de disques, qu’il accuse d’avoir épuisé les finances de la plate-forme dans d’incessantes batailles judiciaires.

Fin de parcours pour MP3Tunes. Le service de stockage de fichiers musicaux, lancé fin 2005, a été contraint le mois dernier de s’abriter sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Son fondateur, Michael Robertson, juge que les « quatre ans et demi de supplice juridique » à repousser les assauts des ayants droit ont achevé la plate-forme.

L’amertume du créateur de MP3Tunes, également à l’origine du site MP3.com, est d’autant plus forte que la société avait marqué quelques points décisifs devant les tribunaux l’an dernier. Le site avait en particulier remporté une victoire partielle contre les ayants droit, succès qui a ensuite permis d’établir la légalité des services de musique basés sur l’informatique en nuage, comme le rappelle Ars Technica.

Les griefs des ayants droit contre MP3Tunes ont fait l’objet d’une plainte en novembre 2007. Pour la maison de disques britanniques EMI, rachetée depuis par Universal Music, l’achat d’une chanson sur iTunes et envoyée sur MP3Tunes pour en faire une copie personnelle dans la discothèque virtuelle est une forme de piratage. EMI a donc porté plainte contre le service pour faire cesser ces infractions.

MP3Tunes fonctionnait ainsi : lorsque le service détecte une chanson achetée sur iTunes, il en fait une copie qui est ensuite stockée en MP3 sur le compte de l’utilisateur. La plate-forme permettait aussi d’acquérir légalement des titres sans mesures techniques de protection (DRM) grâce à la présence d’un catalogue réservé aux labels indépendants.

Pas convaincu par le service, EMI a donc porté l’affaire en justice pour signaler la contrefaçon de droits d’auteur. La major estimait alors que MP3Tunes « ne possède pas la musique qu’il exploite, ni n’a d’autorisation légale ou d’autorité pour utiliser ou exploiter cette musique« .

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