Free pourrait bientôt révéler un service de messagerie instantanée accessible à ses abonnés sur la Freebox, avec des avatars qui pourraient un jour servir à d’autres applications disponibles dans l’univers Free, à domicile ou sur le futur réseau Free Mobile.

Nos confrères de Freenews révèlent que la Freebox Revolution pourrait bientôt proposer un service de messagerie instantanée. Il est annoncé tel un teasing par la présence d’avatars personnalisés selon les traits de certains employés du groupe, à commencer par le grand patron Xavier Niel. Ces avatars sont visibles, lorsque l’utilisateur est connecté par une Freebox v6, via une URL du type :

http://mafreebox.freebox.fr/im/login/winner16.jpg

Or cette URL n’est pas anodine. L’acronyme IM présent dans l’adresse veut dire « Instant Messaging », ou « messagerie instantanée » en bon français. Quand au « login », il montre qu’il sera possible de s’identifier sur le service en utilisant un avatar personnalisé, peut-être dessiné à l’aide d’un outil similaire à celui popularisé par la Wii, et imité récemment par Google. Lequel pourra servir à d’autres services, y compris sur les futures applications pour abonnés Free Mobile.

Si cette analyse se confirmait, et à moins d’utiliser un standard ouvert comme Jabber, Free ferait un pas supplémentaire vers un internet parallèle, propriétaire, refermé sur lui-même. Un réseau bis assis sur les services gérés de la Freebox, dont on sait qu’ils constituent pour Free le coeur de sa prestation de services. C’est une sorte de retour au minitel, dans une version évoluée, qui a commencé avec le déploiement par Free de ses télésites, son service TV Perso, ses jeux vidéo, ou ses applications Free Store. AOL l’avait rêvé, Free est en train de le faire.

Si l’adoption des services propriétaires de la Freebox par les abonnés n’est pas certaine, la stratégie qui se dessine pose néanmoins la question de la neutralité des réseaux, au delà de la simple neutralité du net. Car il s’agit de savoir si à long terme les services gérés de l’opérateur pourront un jour bénéficier d’un débit supérieur à celui du réseau internet. Si c’était le cas, les services gérés pourraient être adoptés non pas parce qu’ils sont intrinsèquement meilleurs, mais parce qu’ils seront artificiellement plus rapides, plus fiables et plus facilement accessibles que les services concurrents édités par des tiers.


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