« Mon compte Facebook a donc été piraté ce soir, peut-être pour me rappeler qu’aucun système n’est infaillible ». C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a reconnu dimanche soir que le message annonçant qu’il ne se présenterait pas en 2012 aux prochaines élections présidentielles n’était pas de lui.

L’an dernier, le piratage du compte Twitter de Barack Obama avait provoqué une enquête internationale pilotée par le FBI. En sera-t-il de même du piratage du compte Facebook de Nicolas Sarkozy ? Rien n’est moins sûr.

Dimanche soir, un message dont tous les caractères accentués avaient disparu avait été posté sur le compte du Président de la République Française pour annoncer qu’il ne se re-présenterait pas en 2012. « Chers Compatriotes, compte tenu des circonstances exceptionnelles que connaît notre pays, j’ai décidé en mon âme et conscience de ne pas me représenter à l’issue de mon premier mandat en 2012« , disait le message publié entre 20h et 22h. « Pour vous expliquer ce geste, je vous convie tous d’ores et déjà à ce grand évènement populaire », poursuivait-il, avec un lien vers une invitation à un pot de départ le 6 mai 2012.

Mais à 22h30, l’Elysée a reconnu qu’il y avait eu piratage, avec un message de Nicolas Sarkozy lui-même. « Mon compte Facebook a donc été piraté ce soir, peut-être pour me rappeler qu’aucun système n’est infaillible. Je prends note de la leçon d’écriture et d’orthographe, mais ne souscris pas aux conclusions un peu hâtives du message… Merci à ceux qui auront reconnu l’erreur, et merci encore pour votre soutien« , écrit le Président.

Une réaction étrangement calme, qui ne dit rien de la manière dont le compte a pu être piraté. S’agit-il d’un vrai piratage informatique, qui méritera enquête à la fois de l’Elysée et de Facebook, ou de la négligence d’un « community manager » ? Les scénarios envisageables sont multiples : session ouverte sur une connexion Wifi non sécurisée, ordinateur ou téléphone portable oublié dans un bar avec session toujours active, mot de passe obtenu par ingénierie sociale…

Ca n’est en tout cas pas une première au sommet de l’Etat. En septembre 2010, le compte Twitter du Quai d’Orsay avait également été piraté, et un message avait été posté par le hacker pour dénoncer la politique du gouvernement à l’égard des Roms.


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