Après Google, c’est au tour de Verizon de contester les révélations du New York Times. Le quotidien américain avait indiqué dans son édition du mercredi que les deux sociétés étaient en pourparlers pour signer un accord néfaste pour la neutralité des réseaux. Depuis, Google et Verizon se sont empressés de démentir, mais de façon très partielle.

Google osera-t-il mettre en péril la neutralité des réseaux uniquement pour soutenir la croissance d’Android dans le domaine des mobiles ? C’est la question qui peut se poser après les révélations du New York Times sur l’existence de pourparlers entre le géant de la recherche et Verizon, l’un des principaux fournisseurs d’accès à Internet américains.

Si pour l’heure, aucun document définitif n’a été signé entre les deux sociétés, les discussions sont néanmoins à un stade avancé. À en croire le quotidien américain, Google est prêt à fermer les yeux sur la gestion du trafic mise en œuvre par Verizon si en échange le FAI continue de promouvoir Android à la place des produits concurrents (comme l’iPhone d’Apple).

Mais cet accord risque fort d’entrainer une situation incontrôlable. Si des éditeurs peuvent obtenir des avantages en payant un droit de passage, ils seront automatiquement mieux référencés et disposeront d’une meilleure bande-passante par rapport aux structures plus petites et n’ayant pas les mêmes moyens financiers.

Hier pourtant, un porte-parole de Verizon a expliqué que l’opérateur restait déterminé « à participer aux négociations ouvertes par la FCC« . Et de poursuivre que l’entreprise est confiante « sur le fait que ce processus va aboutir à un consensus qui pourra maintenir un Internet ouvert, et l’investissement et l’innovation nécessaires pour le rendre durable« .

Hier, Google a également réagi à cette affaire sur l’un de ses comptes Twitter en indiquant que le « New York Times a tort. Nous n’avons eu aucune discussion avec Verizon sur le faut de payer pour le transport du trafic de Google. Nous demeurons autant engagés que nous l’avons toujours été pour la défense d’un Internet ouvert » a poursuivi l’entreprise. Un message qui vise à rassurer, d’autant que le New York Times évoque de son côté la signature d’un accord dès la semaine prochaine.

Même son de cloche du côté de Verizon. Dans un article publié sur son site officiel, le fournisseur d’accès à Internet a contesté le fond de l’article du New York Times, en affirmant qu’il « se méprend fondamentalement sur notre objectif. »

« Comme nous l’avons dit auparavant à la FCC, notre but est d’obtenir un cadre politique pour Internet qui assure la transparence et la responsabilité, intègre les pouvoirs spécifiques de la FCC tout en maintenant l’investissement et l’innovation. Suggérer qu’il s’agit d’un arrangement commercial entre nos compagnies est complètement faux » a conclu un des responsables de l’opérateur.

En 2008 cependant, Google avait surpris en présentant son projet OpenEdge. À l’époque, le moteur de recherche voulait proposer aux FAI d’héberger directement des serveurs de mise en cache dédiés aux différents services de Google. La démarche avait pour finalité de réduire les coûts en bande-passante et accélérer l’accès à certains sites. Au risque de bousculer une première fois la neutralité des réseaux.

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