Les codes PIN de quatre chiffres sont fréquents dans le quotidien des individus : pour leur carte bancaire, pour un coffre-fort, pour la carte SIM, pour déverrouiller un smartphone ou pour accéder à un service en ligne. Certaines séquences sont toutefois bien plus utilisées que d’autres.

Vous utilisez un code PIN qui utilise une séquence comme 0000, 1234 ou bien 9999 ? « Félicitations », vous avez opté pour l’une des combinaisons les plus répandues chez les internautes. C’est ce que révèle une visualisation que propose l’infographiste britannique David McCandless sur son site web Information is beautiful.

Cette infographie, qui a récemment attiré l’attention sur les réseaux sociaux, se fonde sur une analyse menée par Nick Berry, un spécialiste des données qui opérait le site Data Genetics. Nick Berry avait conduit une étude en 2012 sur un agrégat de données intégrant 3,4 millions de codes PIN provenant de diverses sources.

C’est ce travail qui a été adapté par David McCandless, dans un tableau à double entrée, avec un système de carte de chaleur. Plus le code PIN est utilisé, plus il tire vers le blanc. Moins il est commun, plus il va vers le noir. On peut ainsi voir d’un coup d’œil une cartographie des codes les plus courants et ceux qui sont les plus rares.

codes PIN
Plus les cases sont claires, plus c’est commun. // Source : David McCandless

Les codes PIN les plus courants et les plus rares

L’infographie comporte plusieurs indications assez fascinantes : un groupe de vingt codes PIN constitue 27 % des occurrences les plus fréquentes dans la masse des 3,4 millions de séquences. On a également la liste des vingt PIN les moins utilisés, comme 8557, 8196 et 8398. Pratique si vous voulez ne pas faire comme la masse.

La carte permet aussi de distinguer des zones thermiques plus fortes que d’autres, ou des lignes/diagonales particulières. C’est le reflet d’un travers assez courant chez les internautes : on utilise des combinaisons identiques (0000, 1212, 8888, 9898…), son année de naissance, ou bien un mélange entre le jour et le mois.

Autrement dit, des codes PIN sont potentiellement plus simples à trouver, surtout si l’on fait un peu d’ingénerie sociale — pour faire dire à quelqu’un sa date de naissance, si jamais il s’en sert comme d’un mot de passe. C’est d’autant plus plausible que ces codes peuvent être demandés sur Netflix, Messenger ou encore Doctolib, par exemple.

Un compte protégé par un code PIN sur Disney+ // Source : Disney+
Un compte protégé par un code PIN sur Disney+. // Source : Disney+

Cette remarque mérite toutefois d’être nuancée ; en effet, les données qui ont servi à l’étude de Nick Berry sont aujourd’hui anciennes (elles ont plus de dix ans). En outre, tous les codes PIN ne font pas nécessairement quatre chiffres. Sur Messenger, il faut une combinaison contenant six chiffres, ce qui est un peu plus sécurisant.

Cela étant, l’infographie devrait être une incitation à prendre un code PIN moins courant, que ce soit pour son téléphone, le coffre-fort de sa chambre d’hôtel ou bien la carte SIM. On peut aussi se rappeler qu’il y a pire : pour déverrouiller un smartphone, il existe des méthodes plus faibles encore, telles le schéma, le simple balayage de l’écran ou encore pire, rien du tout.

Si vous pouvez opter pour un code PIN plus long, c’est un plus. De façon générale, il faut s’abstenir de se servir de codes ou de mots de passe trop courts (moins de huit, c’est hautement déconseillé). Les solutions à base de biométrie peuvent également être une option, même si elles connaissent aussi certaines menaces.

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