Décrites parfois comme des « pochettes surprises » payantes, les « loot boxes » sont devenues en quelques années un bon moyen pour les studios de jeux vidéo de pousser les joueurs et les joueuses à la dépense. La bonne nouvelle, c’est que cette stratégie commerciale sera désormais indiquée plus clairement sur les jeux vidéo, que ce soit sur leur jaquette ou bien sur les pages des sites d’achat.
C’est ce qu’annonce le PEGI (Pan European Game Information) dans un communiqué du 13 avril. Désormais, une mention apparaîtra dans un encart dédié pour préciser que le jeu inclut l’achat d’items incertains. Il s’agira simplement d’une nouvelle ligne et non pas d’un pictogramme dédié. Cependant, il y aura quand même un pictogramme d’avertissement qui rappelle que tel ou tel jeu vous incite à dépenser de l’argent réel.
« Les loot boxes sont une forme particulière d’achats optionnels dans le jeu », observe le PEGI. « Elles concernent toutes les offres d’achat de biens numériques ou de services dans le jeu pour lesquelles les joueurs ne savent pas exactement ce qu’ils obtiennent avant l’achat. Selon le jeu, ces articles peuvent être purement cosmétiques ou avoir une valeur fonctionnelle ».
Ces loot boxes sont ainsi susceptibles de donner un avantage en jeu, via l’acquisition de nouvelles armes ou d’outils, l’accès à d’autres compétences ou encore l’augmentation de ses performances. L’existence de loot boxes offrant un avantage en jeu est l’un des motifs d’hostilité à l’égard de ce business.
L’autre grande critique qui est adressée à ces pochettes surprises est que cela s’apparente à du jeu de hasard, avec une dépense d’argent. Or l’exposition d’un public à de tels mécanismes est fortement controversé — c’est le cas en France, où des parlementaires se sont emparés du sujet. À l’étranger, certains pays ont été plus radicaux : en Belgique par exemple, les loot boxes sont désormais interdites.
Achats en monnaie réelle ou virtuelle
La nouvelle indication concerne aussi bien les loot boxes qui sont directement achetées avec de l’argent réel que les loot boxes dont l’acquisition se fait par une quelconque monnaie virtuelle — afin d’éviter, justement, un tour de passe-passe où les éditeurs imposeraient l’emploi d’une monnaie virtuelle pour acheter ces caisses aléatoires, pour éviter la nouvelle réglementation.
Ces signalements viennent compléter le système PEGI, qui sert à indiquer grâce à des visuels et un code couleur si un jeu vidéo peut convenir à un mineur, en fonction de son âge (3, 7, 10, 12, 16 et 18 ans) et selon le contenu (violence, vulgarité, peur, jeu de hasard, sexe, drogues, discrimination). 35 pays européens utilisent le système PEGI, dont la France, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg.
De toute évidence, la mise à jour de la classification du système PEGI s’est déroulée en concertation avec son homologue nord-américain, puisque l’ESRB (Entertainment Software Rating Board), qui propose un dispositif similaire pour les États-Unis, le Canada et le Mexique, a annoncé le même jour l’ajout de la même mention pour les caisses de butin aléatoire.
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