Alors qu’expire une dérogation accordée par Washington, une nouvelle autorisation commerciale provisoire pourrait être accordée à Huawei pour faire des affaires avec des entreprises américaines.

Victime collatérale de la guerre commerciale que se livrent Pékin et Washington depuis plusieurs mois, l’équipementier chinois Huawei pourrait bénéficier d’un nouveau répit à partir du 19 novembre. Selon des sources consultées par le site Politico, l’Amérique est disposée à accorder une dérogation limitée à l’exportation pour l’industriel chinois, afin de pouvoir continuer de faire des affaires aux USA.

Cette autorisation spéciale est notamment commandée par un certain pragmatisme : il s’avère qu’un certain nombre de fournisseurs de télécommunications d’ampleur régionale ou locale dépendent des produits de l’entreprise chinoise, qu’il s’agisse d’équipements ou de logiciels, comme des correctifs de sécurité. La dérogation qui devrait être accordée est annoncée pour durer six mois.

antenne-relais Huawei

Des techniciens de Huawei à a manoeuvre.

Source : Huawei

L’incertitude demeure à court terme

Début novembre, Wilbur Ross, le secrétaire au Commerce, annonçait l’imminence d »un système de licence qui autorisera les entreprises américaines à travailler avec Huawei, à la seule condition que leurs activités n’aient pas d’incidence pour la sécurité nationale. Cela dit, le temps passe et aucune annonce particulière ni aucun calendrier n’a été présenté, alors que, selon Wilbur Ross, les demandes pleuvent.

Depuis qu’a éclaté le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis, l’une des grandes interrogations était de connaître la situation au niveau des smartphones. En clair, savoir si Android reste le système d’exploitation mobile, si les services de Google sont disponibles (ainsi que les autres applications américaines) et si l’accès aux mises et à jour ainsi qu’aux patchs est entravé ou non.

À ces questions, Huawei a soufflé le chaud et le froid.

Tout en s’efforçant de rassurer sa clientèle, et en faisant preuve de roublardise, l’entreprise a aussi brandi son propre système d’exploitation, HarmonyOS, au cours de l’été 2019. et prévenu qu’il sortirait certains modèles sur HarmonyOS si on le prive d’Android. Pour autant, Huawei a aussi montré que quitter Android restait pour le moment une vue de l’esprit, son OS maison n’étant pas encore prêt.


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