La société Alcatel-Lucent pourrait prochainement passer dans le giron de Nokia . Les deux entreprises viennent en effet de confirmer l'existence de "discussions avancées" visant à préparer les conditions de l'acquisition de l'équipementier français par la firme finlandaise.
Néanmoins, les deux groupes conviennent "qu'il ne peut y avoir aucune certitude à ce stade que ces discussions aboutiront à un accord ou une transaction". Malgré cette mise en garde, cela n'a pas empêché les cours d'Alcatel-Lucent (10,9 milliards d'euros de capitalisation boursière) et de Nokia (30,19 milliards d'euros) de connaître une vive progression, déjà alimentée par des rumeurs apparues la veille.
Les négociations entre Alcatel-Lucent et Nokia confirment la volonté de la société scandinave de se concentrer dans les télécommunications et les infrastructures, quitte à se débarrasser de certaines activités périphériques comme la cartographie en ligne (Here). Auparavant, Nokia avait déjà cédé en 2013 ses possessions dans la téléphonie mobile à Microsoft.
Dans la mesure où Alcatel-Lucent est un important équipementier dans les télécoms, le gouvernement français – qui possède une petite partie du capital de l'entreprise via la Caisse des dépôts et consignations – acceptera-t-il sans difficulté de le voir passer sous pavillon étranger ? Ou interviendra-t-il pour contrer les plans de Nokia, de la même manière qu'il a contrarié les projets de Yahoo avec Dailymotion ?
En 2013, on se souvient que l'exécutif avait fait vibrer la corde du patriotisme économique pour demander aux principaux opérateurs de téléphonie mobile de soutenir les activités d'Alcatel-Lucent. À l'époque, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg avait affirmé que trois d'entre eux étaient prêts à commander du matériel pour remplir les carnets de commande.
( photo : CC BY-SA Alter Fritz )
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