Ancien opérateur historique, Orange a conservé des liens spéciaux avec la DGSE. Mis en avant au cours d'une enquête du monde, ils font désormais l'objet d'une question parlementaire pour connaître avec précision leur portée.

La direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et l'opérateur Orange entretiennent-ils des liaisons dangereuses ? C'est ce qu'a suggéré un article publié par Le Monde la semaine dernière, indiquant que les services secrets français ont tissé des liens très forts avec le géant des télécoms, autrefois opérateur historique détenant le monopole dans le secteur de la téléphonie.

Au cours de l'enquête, le quotidien avait pu obtenir une réaction de Stéphane Richard, le PDG d'Orange dont le mandat a été reconduit. "Des personnes habilitées secret-défense peuvent avoir à gérer, au sein de l'entreprise, la relation avec les services de l'État et notamment leur accès aux réseaux, mais elles n'ont pas à m'en référer. Tout ceci se fait sous la responsabilité des pouvoirs publics dans un cadre légal".

Mais de quel cadre légal parle-t-on ? C'est justement ses contours que veut connaître la députée Jacqueline Fraysse du Parti communiste. Dans une question écrite publiée ce jour au Journal officiel et dont PC Inpact s'est fait l'écho, la parlementaire a demandé au premier ministre de préciser le "cadre légal s'inscrit cette coopération", qu'elle juge "étroite".

Pour l'élue des hauts-de-Seine, "la lutte contre d'hypothétiques menaces terroristes ne saurait justifier, en effet, que les services de l'État s'affranchissent des règles de droit, au risque de porter atteinte aux libertés individuelles". Si ce cadre n'existe pas ou s'il ne convient pas, il faut "mettre un terme" aux relations entre Orange et la DGSE.

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