L’entreprise sud-coréenne LG vient de porter plainte contre BLU, un fabricant américain de smartphones, au motif qu’il enfreint cinq de ses brevets.

La guerre des brevets que se livrent les constructeurs de smartphones est loin d’être finie. Certes, les batailles d’aujourd’hui semblent moins fréquents et violents que les conflits d’hier, mais des accrochages sur fond de propriété industrielle ont toujours lieu. Le dernier en date implique le géant sud-coréen LG Electronics au petit poucet américain BLU Products.

Dans cette affaire, le fabricant asiatique reproche à BLU d’employer des technologies brevetées concernant le très haut débit mobile sans avoir de licence appropriée. Faute d’un accord avec la société américaine, LG a donc pris la décision de porter plainte aux États-Unis et de saisir la commission internationale de commerce (ITC) pour obtenir l’arrêt des ventes des produits incriminés, rapporte ZDNet.

blu-r1

Le BLU R1.

C’est la première fois que LG poursuit un concurrent pour des problématiques liées à la propriété industrielle dans le secteur des smartphones.

Née en 2009, la société BLU Products est très jeune. Elle a toutefois réussi à se faire une place dans le marché des smartphones, notamment en Amérique du Nord. Elle revendique ainsi plus de 35 millions de terminaux vendus dans une quarantaine de pays. C’est certes très loin des performances commerciales des géants comme Apple ou Samsung, mais elle ne prétend pas les égaler.

lg-g6

Le LG G6.

Aux États-Unis, BLU a écoulé 5,2 millions de téléphones, ce qui lui a permis de ravir la sixième place. Un succès qui a certainement pesé lourd dans la balance d’autant que, comme le fait remarquer ZDNet, c’est aux USA que LG possède le plus de brevets sur le très haut débit mobile qui sont considérés comme des standards clés. L’épilogue du procès devrait être connu l’an prochain.

Fin 2016, BLU a été mêlé au scandale de la porte dérobée chinoise détectée dans la totalité de ses smartphones. Ce backdoor permettait de récolter les données de ses clients. À la suite de cette affaire, BLU a pris les mesures adéquates en résolvant le problème et signé un contrat avec Kryptowire, une entreprise spécialisée dans la sécurité, pour détecter la présence d’autres logiciels malveillants.


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.