La Corée du Sud ambitionne de devenir l’une des quatre principales puissances militaires exportatrices au monde d’ici 2030. Le 20 octobre 2025, le président du pays Lee Jae Myung a annoncé une forte hausse des investissements consacrés à la recherche en matière de défense et d’aérospatiale, en plein Salon international de l’aérospatiale et de la défense de Séoul (ADEX). L’évènement a démarré le 17 octobre à l’aéroport de la capitale et se poursuit au centre d’exposition Kintex jusqu’au 24 octobre 2025.
Séoul voit grand
« Devenir l’une des quatre plus grandes puissances de l’industrie de la défense n’est en aucun cas un rêve impossible », a assuré Lee Jae Myung avant de préciser : « Nous établirons la souveraineté technologique en concentrant les investissements sur les technologies, les pièces et les matériaux qui doivent être sécurisés de manière indépendante ».


Au cœur de ses ambitions, le chef d’Etat vise le développement d’armes nouvelles génération, des systèmes sans pilote et des technologies de combat basées sur l’intelligence artificielle (IA). Sur les 600 entreprises présentes à l’ADEX cette année, certaines d’entre elles présentent des innovations de cet ordre telle Hanwha Aerospace – la principale société aérospatiale privée de Corée. Elle annonçait dans le cadre du Salon présenter de nouvelles versions de son obusier automoteur K9, automatisées et boostées à l’IA pour réduire voire éliminer le besoin d’un équipage.
40 milliards pour dormir tranquille
Le 1er octobre, le Président sud-coréen avait déjà annoncé une hausse de 8,2 % du budget de la défense, porté à 66 300 milliards de wons (environ 40 milliards d’euros) pour 2026, dans un contexte de tensions régionales accrues et face à la menace nucléaire nord-coréenne.
Pyongyang a en effet présenté son nouveau missile balistique intercontinental – le Hwasong-20, décrit par l’agence de presse d’État comme le « système d’arme nucléaire stratégique le plus puissant » du pays – devant des dignitaires internationaux le 10 octobre, dans le cadre du 80e anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs au pouvoir.
Reste à signaler que la Corée du Sud se classait au 10e rang des ventes d’armes en 2024 selon le dernier rapport du Stockholm International Peace Research Institute (Sipri), représentant à peine 2 % des exportations mondiale, loin derrière les géants du podium que sont les États-Unis (43 %), la France (9,6 %) et la Russie (7,8 %). Encore un peu d’IA, et qui sait : la Corée pourrait bientôt tirer son épingle du jeu ?
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