L’ambition de Facebook de s’imposer sur le marché des moteurs de recherche et de détrôner Google s’affiche désormais sans complexe. Mais lucide sur ses chances quasi-nulles de terrasser la firme de Mountain View s’il décidait de l’attaquer de front, le réseau social a opté pour une autre approche : il va exploiter toutes les conversations de ses membres pour permettre à chacun de savoir ce « qu’Internet pense » sur tel ou tel sujet.
Le site communautaire a donc présenté jeudi un nouvel outil baptisé Search FYI (acronyme de For Your Information, c’est-à-dire « pour votre information ») qui va tout simplement puiser dans les messages et les publications des utilisateurs. Avec toutefois une exception de taille, mais logique : cela ne concerne que les contenus dont le paramètre de confidentialité est réglé sur « public ». Tout ce qui est privé restera hors de vue des internautes.
« Avec plus de 1,5 milliard de requêtes par jour et plus de 2 mille milliards de messages dans notre index, la recherche constitue un effort important et de longue haleine », écrit le site communautaire, qui précise que le déploiement de son outil — qui est appelé à évoluer au fil des mois — se fera petit à petit. Pour l’instant, il n’est accessible qu’à ceux qui passent par la version américaine du site ou de l’application mobile.
« Lorsque vous effectuerez une recherche, vous verrez désormais les messages publics les plus récents et les plus pertinents à côté de ceux venant de vos amis. Les résultats sont organisés pour vous aider à passer à travers le bruit ambiant et comprendre rapidement qu’est-ce que dit le monde à propos du sujet du moment. Vous pourrez aussi actualiser la recherche et voir les toutes dernières publications publiques », ajoute Facebook.
Facebook dispose-là d’une arme redoutable contre Google. Car en plus des réactions des internautes sur tel ou tel sujet, Search FYI agrège aussi les publications effectuées sur les pages. Dans l’illustration de démonstration, l’outil affiche aussi des résultats provenant de médias (PBS, CNN). À quoi bon passer par Google pour une information lorsque l’on peut l’avoir sur Facebook, avec en plus l’avis des internautes ?
L’an dernier, Facebook avait déjà décidé de se séparer de Bing — le moteur de recherche de Microsoft — après quatre ans de collaboration. À la place, le Search Graph n’utilise plus que les résultats internes issus de ses propres bases de données. Pour le réseau social, il n’y a plus forcément besoin de montrer les résultats du web : il suffit juste de référencer les liens que les internautes publient sur le réseau social.
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