Comme chaque année, les autorités américaines dressent leur liste noire des pires sites pirates.

Avec la fermeture de Zone Téléchargement, les internautes qui avaient pris l’habitude de se servir en œuvres piratées ont été contraints de partir à la recherche d’une autre source d’approvisionnement. Pour ces habitués du téléchargement illicite, cela n’a pas dû être bien difficile : le net francophone regorge de solutions alternatives, dont les plus connues sont certainement T411, C Pas Bien et Extreme-Down.

Ces espaces, qui jouissent d’une très forte notoriété chez les adeptes du partage en dehors des circuits de distribution légaux, sont pourtant loin d’être le pire du pire. Si l’industrie du divertissement voudrait bien les voir disparaître définitivement, elle a dans le collimateur des bêtes noires autrement plus préoccupantes. C’est en effet ce que révèle la liste établie par l’USTR :

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  • 4Shared.com
  • BeeVideo.tv
  • Bookfi.net
  • Libgen.io
  • ExtraTorrent.cc
  • Movshare Group
  • MP3VA.com
  • MyEgy.to
  • Pobieramy24.pl
  • Darkwarez.pl
  • Catshare.net
  • Fireshark.pl
  • The-Watch-Series.to
  • Projectfree-tv.to
  • 1337x.to
  • Primewire.ag
  • Nowvideo.sx
  • Putlocker.ch
  • Rarbg.to
  • Rutracker.org
  • Rapidgator.org
  • The Pirate Bay
  • Uploaded.net
  • Vk.com
  • YouTube-MP3.org

Il s’agit de la liste noire officielle des États-Unis en matière de piratage. Elle est établie tous les ans par son représentant au commerce (USTR), dans le cadre du rapport spécial 301 qui consiste à évaluer les actions menées par les États en matière de protection de la propriété intellectuelle. Et s’il le faut, le rapport américain n’hésite pas à pointer du doigt les mauvais élèves.

Cette liste, qui est adressée à la Maison Blanche pour que Washington puisse orienter sa politique étrangère et conduire des actions auprès des nations qui ne feraient pas assez pour lutter contre la contrefaçon de biens manufacturés ou contre le piratage des œuvres, s’inspire pour partie des rapports que produisent les lobbies chargés de défendre les intérêts du cinéma (MPAA) et de la musique (RIAA) aux USA.

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CC Pete Souza

La liste publiée ci-dessus n’est pas exhaustive. Nous avons fait le choix de ne mentionner que les plateformes qui ont une activité dans le piratage des œuvres, que ce soit du côté du téléchargement direct (DDL), du streaming, du « stream ripping » ou du partage en pair à pair via des liens BitTorrent. La liste complète de l’USTR inclut aussi des sites faisant du commerce avec de la contrefaçon de biens manufacturés.

Comme chaque année, il y a les « habitués », à l’image de 4Shared, The Pirate Bay, Rapidgator, ExtraTorrent, Uploaded, PutLocker, 1337x, Rarbg, Rutracker et Vk, qui sont régulièrement mentionnés dans les rapports de l’USTR ou de l’industrie culturelle. On trouve également des sites qui concernent des publics très spécifiques, comme la Pologne, le Moyen-Orient, la Chine ou vivant dans les pays slaves.

piratage

En revanche, on ne trouve aucun site de piratage francophone. La France est toutefois citée à une reprise, dans le cas de Movshare Group. Ce collectif, qui gère notamment nowvideo.sx, watchseriesfree.to, videoweed.es, novamov.com, nowdownload.ch, divxstage.to et movshare.net, est suspecté d’avoir des liens dans plusieurs pays, dont la France.

Le rapport revient aussi sur les succès de l’année, comme l’arrêt volontaire de Torrentz.eu qui a suspendu son moteur de recherche ou la neutralisation de Kat, avec la saisie des noms de domaine et l’arrestation de l’administrateur. Il y a également eu la fin de cuevana.tv, de solarmovie.is et de Mp3skull.com. Par contre, le rapport de l’USTR ne fait pas mention des clones de MP3Skull et de Kat qui sont apparus par la suite.


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