Orange et SFR n’ont pas respecté l’échéance fixée par le gendarme des télécoms sur la couverture en 2G de certaines zones blanches, en particulier les centres-bourgs. Les deux opérateurs risquent des sanctions.

Décidément, les opérateurs de téléphonie mobile ont bien du mal à tenir les délais fixés par le gendarme des télécoms dès qu’il s’agit de résorber les dernières zones blanches du territoire métropolitain, là où il n’y aucune couverture téléphonique. Bien entendu, cela ne satisfait pas du tout l’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep).

La preuve : elle a notifié le 27 avril à deux opérateurs ses griefs à travers sa formation spécialisée dans les règlement des différends, de poursuite et d’instruction (RDPI). Sont visés Orange et SFR, qui ont « manqué » l’échéance fixée au 1er janvier 2016. À cette date, ils auraient dû finir de couvrir les centres-bourgs avec leur réseau 2G. Ils leur en restaient respectivement 5 et 47 à faire à cette date.

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La 2G est encore absente de certains villages.

Orange et SFR avaient été mis en demeure une première fois en juillet 2015. À l’époque, ils devaient déployer respectivement 8 et 53 centres-bourgs en 2G. En l’espace de six mois, il faut croire que l’opérateur historique n’a pu s’occuper de trois d’entre eux, tandis que son rival n’a traité sur six sur la grosse cinquantaine en liste d’attente. On ne peut pas dire que cela soit très brillant.

Bouygues Telecom était également mis en demeure par l’Arcep pour 17 centres-bourgs, toujours dans la 2G. Mais contrairement à ses petits camarades, l’opérateur a tenu ses délais en résorbant les zones blanches dans les zones qui lui étaient assignées. Cela ne plaide évidemment pas en faveur d’Orange et de SFR, qui auraient pu à tout le moins faire aussi bien que Bouygues Telecom.

La formation RDPI devra donc, à la suite d’une procédure contradictoire, apprécier les faits reprochés et délibérer sur d’éventuelles sanctions à l’encontre des deux opérateurs. Il est toutefois précisé que depuis le 1er janvier 2016, les centres-bourgs oubliés ont pu être couverts depuis. Toutefois, l’instance ne prendra en compte que ceux qui n’ont pas été couverts dans les temps.


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