La boutique d'applications de BlackBerry compte aujourd'hui plus de 100 000 applications. Si une grande partie a été développée nativement, un programme sur cinq est un portage direct d'un logiciel Android. C'est ce qu'a reconnu BlackBerry cette semaine.

En début d'année, BlackBerry a dévoilé officiellement son tout dernier système d'exploitation et annoncé l'arrivée de deux nouveaux smartphones, le Z10 et le Q10. Soucieuse de proposer un logithèque aussi vaste que possible, l'entreprise canadienne a organisé quelques temps plus tôt  des concours pour inciter les développeurs à porter un maximum d'applications Android sur BlackBerry 10.

Aujourd'hui, la plateforme de téléchargement d'applications BlackBerry World propose plus de 100 000 programmes. Si elle n'est pas aussi fournie que l'App Store ou Google Play, elle propose toutefois largement de quoi satisfaire la plupart des besoins (en moyenne, les usagers ne téléchargent au maximum que quelques dizaines d'applications, quel que soit l'OS).

La question qui se pose, en revanche, est de savoir combien de ces applications sont apparues suite aux compétitions organisées par BlackBerry. Interrogé par AllThingsDigital,  Martyn Mallick, le vice-président en charge des partenariats et du segment professionnel, a confié qu'un logiciel sur cinq proposé sur BlackBerry World était un portage direct d'une application Android.

Martyn Mallick reconnaît toutefois que certaines de ces applications exploitent un outil d'émulation qui permettent à des programmes Android de fonctionner sur BlackBerry OS. Si elles marchent, elles ne fournissent pas une expérience aussi agréable que celle fournie par les versions natives. BlackBerry en est conscient et assure que le contact est permanent avec les éditeurs pour y remédier.

Outre le développement d'un maximum d'applications natives, l'enjeu pour BlackBerry n'est pas de proposer des millions de logiciels. Contrairement à l'App Store et Google Play, qui s'affrontent sur le nombre de programmes ou le nombre de téléchargements, BlackBerry veut surtout que les applications les plus populaires soient présentes. L'enjeu se situe ici pour la société canadienne.

Ainsi, BlackBerry World accueille Facebook, Twitter, Angry Birds, Foursquare ou encore LinkedIn. Mais des services très populaires manquent encore à l'appel, comme Instagram ou Netflix. Or, ces derniers n'ont pas toujours un calendrier qui cadre avec les projets immédiats de BlackBerry, d'autant que l'OS n'a pas encore fait ses preuves. Tant que sa part de marché reste basse, les éditeurs n'en feront pas une priorité.

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