La 4G peut attendre. Déjà fort occupé à étendre sa couverture en 3G, Free Mobile a laissé entendre qu’il n’y a aucune urgence pour la prochaine génération. Les infrastructures émergent à peine et l’opérateur doit de toute façon attendre le déploiement de SFR. Free Mobile a en effet le droit de passer un accord avec ce dernier, dans la mesure où sa licence 4G est limitée.

Au terme de la procédure d’attribution des licences portant sur les réseaux mobiles de quatrième génération, Free Mobile a obtenu un lot de 20 MHz dans la bande de fréquences de 2,6 GHz, pour 271 millions d’euros. Et le quatrième opérateur mobile de préciser, dans la foulée du feu vert de l’Arcep, que « le réseau en cours de déploiement […] est d’ores et déjà compatible 4G« .

Dès lors, faut-il s’attendre à ce que Free présente bientôt ses premières offres commerciales 4G ? Rien n’est moins sûr. Alors que le communiqué de presse (.pdf) de septembre annonçait le développement rapide d’une formule 4G, celle-ci pourrait arriver moins vite que prévu. Selon le site EuroTMT, Iliad n’est pas pressé de conclure un accord d’itinérance avec l’un de ses trois concurrents.

« Selon Maxime Lombardini, l’opérateur mobile ne compte pas signer dans l’immédiat d’accord d’itinérance 4G avec l’un des trois opérateurs attributaires des fréquences de la bande des 800 MHz. », précise EuroTMT. Une décision guère surprenante, dans la mesure où les infrastructures sont en cours de déploiement sur le territoire. Il n’y a donc aucune urgence du point de Free Mobile.

Il faut en effet comprendre que la procédure d’attribution des licences 4G s’est faite en deux temps. Il a d’abord été question d’accorder les lots pour la bande de fréquences de 2,6 GHz. Puis ce sont ensuite ceux de la bande de fréquences de 800 MHz qui ont été distribués. Or, Free Mobile n’en a obtenu aucun dans cette catégorie. Or, ces fréquences dites « en or » sont intéressantes pour couvrir les zones rurales.

Autrement dit, Free Mobile devra passer par le réseau d’un autre pour atteindre les clients situés hors des grandes agglomérations. L’Arcep a de toute façon prévu dans son cahier des charges qu’un opérateur ayant récupéré un lot dans la bande de 2,6 GHz mais pas dans celle de 800 MHz a la possibilité de signer un accord d’itinérance avec celui qui dispose de deux lots dans cette dernière.

C’est justement le cas de SFR. Rappelons en effet que ce dernier a obtenu deux blocs (B et C) 10 MHz pour un peu plus d’un milliard d’euros. Il y a deux mois, SFR a indiqué que ses premières offres commerciales arriveront l’an prochain. En attendant, le groupe a expliqué que le réseau 4G est en cours d’installation à Marseille, Lyon et Montpellier.

Source : Numerama

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