Free Mobile n’a pas été retenu dans le processus de désignation des lauréats pour les fréquences 800 MHz, considérées comme des fréquences « en or ». Seuls Orange, SFR et Bouygues Télécom ont été sélectionnés. Mais pour le quatrième entrant, cette mise à l’écart n’est pas si grave. Ces ondes de longue portée sont intéressantes dans les zones reculées. Or, Free Mobile s’intéressera vraisemblablement d’abord aux grandes agglomérations pour déployer la 4G et s’appuiera sur un accord d’itinérance avec SFR pour le reste.

Dans le cadre de l’attribution des licences 4G, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes a publié jeudi la liste des lauréats du second appel d’offres portant sur les fréquences de la bande 800 MHz. Quatre candidats étaient en lice, mais seuls trois d’entre eux ont passé la sélection finale, à savoir Orange, SFR et Bouygues Télécom. Free Mobile n’a pas été retenu.

L’absence du quatrième opérateur mobile n’a pas manqué d’être remarquée, d’autant que la société avait obtenu quelques mois plus tôt des fréquences 4G dans la bande des 2,6 GHz. La mise à l’écart de Free Mobile pour les fréquences dites « en or », car qu’elles offrent une meilleure couverture aux opérateurs de télécommunications, n’a toutefois pas semblé bouleverser le principal intéressé.

Interrogé par l’AFP, le directeur général du groupe Iliad, la maison-mère de Free, a en effet minimisé cette défaite. « On avait dit qu’on serait raisonnable, et on avait également indiqué qu’on trouvait l’offre très défavorable pour un nouvel entrant comme nous. C’est l’argent qui a éliminé la concurrence« . Tout semblait donc conduire Free Mobile à se tenir à distance de ce processus, malgré un dossier déposé auprès de l’Arcep.

« On n’a pas de regrets. Si on avait pensé que c’était vital pour nous, on aurait été plus agressifs, et aujourd’hui on considère qu’on a tout ce qu’il nous faut » en termes de fréquences, a poursuivi Maxime Lombardini. Ce qui est fort probable, car nous n’imaginons pas que Free Mobile n’ait pas simulé les conséquences de sa défaite lors de l’appel d’offres concernant la bande des 800 MHz.

Free Mobile pourra donc atteindre ses objectifs avec les seules fréquences 4G de la bande des 2,6 GHz et par les accords commerciaux d’itinérance tissés avec la concurrence. Le nouvel entrant pourra en effet profiter du réseau de SFR pour les fréquences « en or », particulièrement utiles dans les zones rurales. Et soulignons que SFR a remporté deux blocs pour un peu plus d’un milliard d’euros.

En matière de 4G, Free n’a visiblement pas cherché spécialement à obtenir de licences dans la bande des 800 MHz, parce qu’il dispose déjà de ce qu’il lui faut pour déployer son réseau en 2,6 GHz. L’opérateur se concentrera de toute façon en priorité sur les agglomérations pour proposer de la 4G. Et c’est cette bande qui dispose du meilleur profil pour répondre à cet objectif.

Pour le reste, Free Mobile a donc choisi de miser sur l’accord d’itinérance imposé par l’Arcep. Il a donc misé sur SFR et fait monter les enchères par sa candidature, afin d’accroître la pression sur ses concurrents mais sans l’ambition de décrocher un lot. L’argent économisé permettra au moins à Free de poursuivre le développement de son réseau 3G, qui est un dossier autrement plus prioritaire.

Source : Numerama

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