Les FAI ont publié les résultats d’une enquête sur l’attitude des adolescents lorsqu’ils sont confrontés à des contenus choquants sur Internet. Il apparaît qu’une forte majorité d’entre eux reste passive, préférant poursuivre la navigation sans rien faire. Beaucoup ignorent qu’une plate-forme de signalement existe : Point de Contact.

Les adolescents sont plus que jamais livrés à eux-mêmes sur Internet. C’est la conclusion qu’il est possible de tirer d’une enquête conduite par l’Association des fournisseurs d’accès et de services Internet (AFA) auprès de 519 jeunes internautes de 13 ans et plus, du 1er février au 4 mars. Face aux contenus choquants, rares sont les adolescents qui agissent. Beaucoup ignorent par ailleurs l’existence de la plate-forme Point de Contact.

Un peu plus des deux tiers des sondés reconnaissent ainsi ne rien faire lorsque surgit un contenu choquant. 66,5 % poursuivent la navigation, tandis que 18,5 % se disent mal à l’aise mais n’osent pas à en parler. Autrement dit, 85 % des jeunes poursuivent la navigation et ne cherchent pas à en parler. Seule une toute petite minorité (15 %) en parle avec les proches.

L’inaction des jeunes face à un contenu dérangeant peut s’expliquer de diverses manières, mais l’une d’entre elles est sans aucun doute le manque de visibilité de la plate-forme Point de Contact. Celle-ci sert pourtant à alerter les fournisseurs d’accès à Internet et les autorités compétentes de la présence de contenus choquants rencontrés lors de la navigation.

81,1 % des jeunes internautes interrogés n’ont ainsi jamais entendu parler du site. Il n’est donc pas surprenant de voir qu’une grande majorité poursuit sa navigation sur Internet quand bien même ils sont bousculés par des propos ou des médias, ne sachant pas vers qui se tourner. 18,9 % des adolescents de 13 ans et plus ont entendu parler de Point de Contact, mais seuls 5,8 % d’entre eux ont fait au moins un signalement.

Les statistiques de l’enquête, signalée par Manhack sur Twitter, menée par l’AFA ne sont évidemment guère encourageantes, dans la mesure où les adolescents surfent en général seuls : 87,5 % n’ont ni accompagnant ni logiciel de contrôle parental pour encadrer leur session, alors même que les trois quarts d’entre eux (75,7 %) croisent plus ou moins régulièrement des contenus inadaptés.

Selon l’article 6 I. 7 de la LCEN, les contenus pouvant être concernés par la plate-forme de signalement sont les suivants : apologie des crimes contre l’humanité, incitation à la haine raciale, pornographie enfantine, incitation à la violence, incitation aux violences faites aux femmes, atteintes à la dignité humaine.

Le sondage conduite par l’AFA s’est inscrit dans le cadre de la journée Safer Internet Day 2012 où il a été question de sensibiliser les plus jeunes au réseau des réseaux. Le thème retenu pour cette année est le lien intergénérationnel, puisque « découvrir Internet ensemble, c’est plus sûr ».

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