Blogueur très connu en Tunisie, militant de la liberté d’expression et technophile, Slim Amamou a été nommé secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux sports dans le nouveau gouvernement de Mohammed Ghannouchi. Il avait été arrêté par les autorités sous l’ancien président Ben Ali.

Mise à jour : la composition du nouveau gouvernement étant très critiquée, particulièrement parce que les postes régaliens ont été conservés par les anciens ministres de Ben Ali, plusieurs ministres issus de l’opposition ont annoncé mardi leur démission. Sur Twitter, Slim Amamou prévient cependant qu’il « ne démissionnera pas pour faire comme les autres« . « Je démissionnerai quand je le déciderai« , écrit-il, alors que certains redoutent que son arrivée au gouvernement serve uniquement à étouffer dans un symbole la rébellion du peuple tunisien. Slim Amamou avait rendez-vous à la mi-journée avec le premier ministre et les autres membres du gouvernement pour prendre officiellement ses fonctions.

Article du 17 janvier 2010 –

Après l’éviction du président Ben Ali, chassé le week-end dernier par son propre peuple, le premier ministre sortant Mohammed Ghannouchi a présenté un nouveau gouvernement dont il reste le chef. Mais pour lui donner toute sa légitimité, et tenter de lui assurer une certaine stabilité, le premier ministre tunisien a décidé de créer un gouvernement d’union nationale, avec notamment trois chefs de l’opposition nommés ministre.

Plus symbolique encore, le blogueur Slim Amamou (@Slim404), qui faisaient parti des très influents blogueurs arrêtés sous le régime de l’ancien président Ben Ali, annonce qu’il a été nommé secrétaire d’Etat à la jeunesse aux sports. Une information qu’il est difficile à l’heure où nous écrivons ces lignes de vérifier, mais qui semble crédible (mise à jour : elle est confirmée). C’est en effet le meilleur moyen pour Ghannouchi de s’assurer du soutien des internautes, qui ont largement contribué à renverser l’ancien président.

Selon sa biographie sur son blog, Slim Amamou est « directeur d’une très petite entreprise répondant au nom de ALIXSYS« . « Mon travail consiste principalement a gérer une équipe de développeurs tunisiens qui travaille sur des projets de systèmes d’information web« , indique-t-il. Sur Twitter, il se dit « contre la censure, contre les droits de propriété intellectuelle, pour la neutralité du net« .

L’an dernier, il avait dénoncé une opération de phishing des comptes e-mails d’internautes tunisiens, co-organisé une manifestation contre la censure en mai 2010, et co-lancé l’initiative Nhar 3la 3ammar, une « action citoyenne pour un internet libre« .

Par ailleurs le ministère de l’Information, qui gérait la censure du net auquel Ben Ali a mis fin la veille de sa fuite, n’existerait plus. Adieu Ammar404.


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